mercredi 28 novembre 2007

Accusé de réception


Merci Poudre ! C'est parfois agréable d'ouvrir sa boite aux lettres. Sinon, sache que le message a bien été entendu. Je m'y attelle dès ce weekend.

lundi 26 novembre 2007

Coup de gueule

En écoutant les informations dans les bouchons hebdomadaires, une situation a commencer à m'agacer.

Comme tout le monde le sait, cette semaine notre Président est en Chine. Il a emmené dans ses bagages une ribambelle de ministres et de représentants des grandes entreprises nationales.

Depuis, une partie des médias se gausse de la performance commerciale : on a vendu une flopée d'avions, des trains, des métro ... en veux-tu en voilà, pour un total annoncé de 20 milliards d'euros. Les médias s'en réjouissent. A raison, puisque c'est positif pour l'activité économique du pays, qui en a sûrement besoin en ce moment.

Mais qu'en est-il de l'éthique dans ce voyage à but commercial ? En effet, la France se targue d'être la patrie des Droits de l'Homme. Mais lorsqu'il s'agît de vendre je ne sais quel coucou, le message universaliste issu de la Révolution et des Lumières est bien vite laissé dans la soute.

Cela se manifeste notamment par la brillante absence, au sein de la délégation française, de Rama YADE, Secrétaire d'État chargée des Droits de l'Homme. Alors, oui, Nicolas Sarkozy peut, par lui-même se faire le porte-parole de cette cause. Cependant, le message transmis au pouvoir chinois est clair. Pour réussir ses ventes, la France est prête à fermer les yeux sur les prisonniers politiques exécutés, les journalistes emprisonnés, les cyber-dissidents traqués ... Seule une petite allusion dans le discours présidentiel est faite : on reconnaît les progrès réalisés depuis 30 ans.

Le pays dans lequel je vis me rend triste. Il s'éloigne de plus en plus de ses idéaux qui ont, auparavant, pu me rendre fier.

dimanche 25 novembre 2007

J'en redemande

Durant cette semaine et ce weekend, deux spectacles m'ont émerveillé.

Edouard LOCK - Amjad

Tout d'abord, Amjad, la dernière création d'Edouard LOCK au Théâtre de la ville. Cette pièce est ma troisième confrontation à la danse et elle est, de loin, la plus impressionnante.
Je ne suis toujours pas devenu un expert de cet art, mais là, la beauté des chorégraphies dansées par la compagnie La la la human steps et la simplicité de la mise en scène m'ont transporté. Tout simplement sublime.



Et puis hier, C. et moi sommes allés au concert de AaRON à l'Olympia, où nous avons retrouvé O. et D. J'attendais ce concert avec impatience puisque je suis, depuis un bon moment, tombé sous le charme de la musique du duo Français qui me transporte.
Et bien, je n'ai
pas été déçu. Le concert a été génialissime. En dépit de chansons plutôt mélancoliques, l'énergie dégagée par le chanteur et la mise en scène simple mais recherchée m'ont fait passer un excellent moment. Une mention particulière va à deux reprises faites par le groupe : tout d'abord le Bachelorette de Björk (magique) et la mise en musique d'une lettre de Léonard COHEN (très émouvant).

samedi 24 novembre 2007

La voisine déménage ...


mais je crois qu'elle quitte son appartement pour le pallier !

mardi 20 novembre 2007

C'est l'automne

Ces dernières semaines, les abandons de blogs sont comme les feuilles mortes : on les ramasse à la pelle. A défaut d'une tendance générale, c'est le cas de certains blogs que je lisais et que j'avais référencé ci-contre.

Quelles que soient les raisons de ces envies de passer à autre chose, ces "fins" déclenchent souvent de nombreux commentaires de la part de ceux qui étaient des lecteurs. Cela ne m'étonne pas plus que ça. Je comprends qu'on souhaite passer un dernier message à une personne avec laquelle on ne sera plus en contact. D'ailleurs, je l'ai moi-même fait parfois. En revanche, je ne comprends pas vraiment pourquoi certains s'attristent de cette situation.

En effet, j'ai tendance à trouver ça plutôt positif. Non pas que je me réjouisse de la disparition de bloggueurs de l'univers virtuel, mais pour la plupart d'entre-eux, il s'agît d'une envie de passer à autre chose, d'aller de l'avant. Ce qui, en soit est plutôt bon signe, non ? De plus, si l'on connaît ces personnes dans "la vraie vie des vrais gens" et bien il n'est pas difficile de les y recroiser. Et si ces personnes vous sont inconnues, et bien, réjouissez vous qu'elles aient des envies d'ailleurs. Du moins, c'est la façon dont j'envisage ces départs de la blogosphère.

Bon vent à eux !

samedi 17 novembre 2007

Résumé de la semaine en image


En faisant la somme du temps passé cette semaine dans ma voiture, je crois que j'atteins celui qu'il m'aurait été nécessaire pour descendre en Espagne. Cependant, je ne parle pas Espagnol ...

jeudi 15 novembre 2007

Formation sur le tas

Garry STEWART - Devolution

Hier, j'ai osé braver les embouteillages pour me rendre, avec F. et N., à la première représentation de Devolution, la nouvelle pièce de Garry STEWART au Théâtre de la Ville.

Je me suis rendu à ce spectacle en pur béotien de la danse. En effet, je n'avais assisté,
au préalable, qu'à une seule autre pièce de danse. Je n'ai donc aucune capacité à analyser ce que j'ai vu, hormis celle de l'esthétisme et de l'émotion que cela a pu faire naître (ou pas).

Je dois avouer que j'ai un peu de mal à exprimer clairement ce que ce spectacle m'a inspiré. Mais le fait est que j'ai été interpellé. J'ai beaucoup aimé l'utilisation de la vidéo que fait le chorégraphe australien en début de spectacle et à plusieurs reprises. De même, j'ai trouvé que l'idée de laisser l'écran descendu durant la majeure partie du spectacle donnait à la scène une sorte d'aspect brumeux à l'ensemble, qui était assez jolie. Pour ce qui est de la performance des danseurs, j'ai beaucoup aimé certains tableaux.

Pour ma part, j'ai compris qu'il s'agissait d'un univers ou les humains et les machines s'affrontaient. La bande son est peut être un peu agressive, mais elle a le mérite de provoquer une émotion, de renforcer l'ambiance métallique de la pièce. Pour ce qui est du décor, qui joue un rôle très actif, j'ai été étonné puisque cela était une nouveauté pour moi. En revanche, j'ai trouvé qu'il avait peut être une place un peu trop prépondérante et qu'à la longue, cela ne provoquait plus la surprise qui a été la mienne en début de spectacle.

Mes accompagnateurs (merci encore pour l'invitation) ont diversement apprécié le spectacle, mais ils étaient davantage initiés. Pour ma part, je suis content de m'être confronté à cela, même si mon ressenti au final manque un peu de cohérence, cela ne m'a pas indifféré.

mardi 13 novembre 2007

Ca sent l'sapin !

Et ce n'est pas uniquement parce que Noël approche ...


dimanche 11 novembre 2007

A la découverte de Giacometti

L'atelier d'Alberto Giacometti

Après un vendredi soir pour le moins animé, j'ai retrouvé le calme grâce à un après-midi passé en compagnie de C. et T. Nous sommes allés visiter l'exposition intitulée L'Atelier d'Alberto GIACOMETTI qui se tient actuellement au Centre Pompidou.

L'exposition présente à travers un parcours chronologique l'oeuvre d'Alberto GIACOMETTI (1901-1966). De nombreuses oeuvres issues des réserves du centre Pompidou, mais aussi d'autres musées et de collections particulières permettent d'avoir un panorama très complet des réalisations de l'artiste. Des oeuvres sont présentées mais également des moulages nécessaires à la fonte des célèbres bronzes. La notion de l'atelier, comme le titre de l'exposition l'indique, permet donc ici de montrer le processus créatif ou tout du moins les moyens dont Giacometti disposait. L'exposition se centre davantage sur le travail de l'artiste que sur son oeuvre.

Pour ma part, je ne connaissais que peu de choses sur cet artiste, hormis ses célèbres sculptures. Par exemple, j'ignorai qu'il avait réalisé, entre autres, de nombreuses peintures. Cette exposition a donc été l'occasion de combler cette lacune. En revanche, je dois avouer que l'oeuvre de cet artiste me touche relativement peu. En dehors de ses sculptures qui sont pour moi les plus parlantes, ses peintures me laissent plutôt froid et indifférent. C'est rare, mais là, ça ne m'évoque rien. Or pour moi, il s'agît de l'un des principaux but de l'art : faire ressentir. Cependant, ce n'est pas pour autant que je n'ai pas aimé en apprendre davantage sur le personnage. L'exposition est complète et, comme
souvent à Beaubourg, relativement bien réalisée.

jeudi 8 novembre 2007

De l'architecture !

J'ai profité de mes derniers instants de liberté (avant les prochains) pour aller visiter le musée de la Cité de l'architecture et du patrimoine qui s'est ouverte il y a quelques mois, dans le Palais de Chaillot.


Je n'ai visité que l'exposition permanente. En effet, cette cité ne comporte pas seulement un musée ; elle est aussi composée d'une bibliothèque, d'une école, de salles d'expositions temporaires et d'un café. L'ensemble est donc colossal et nécessite, comme de nombreux lieux culturels parisiens, d'y revenir afin de tout découvrir. Le musée principal s'organise sur plusieurs étages qui présentent chronologiquement des périodes architecturales allant du Moyen-Age à l'époque contemporaine.

Les parties médiévale et modernes sont situées aux rez-de-chaussée et présentent une série impressionnante de moulages, à l'échelle 1, de parties de cathédrales, d'églises et de palais romans, gothiques et renaissants. Mon avis est assez partagé car on a envie de voir le bâtiment dans son ensemble, mais le fait de voir des parties permet aussi de s'attarder sur des détails, qui se noient dans la masse en situation réelle.
Puis au premier étage se trouvent des réalisations allant des travaux haussmanniens à Paris jusqu'aux réalisations contemporaines et mondiales. Ce niveau n'utilise pas la technique des moulages, mais est plutôt une exposition réalisée à l'aide de maquettes et de plans. A noter : la reconstitution d'un appartement type des cités radieuses pensées et conçues par Le Corbusier.
Enfin, à l'étage suivant, on retrouve la période médiévale au travers de peintures murales et de vitraux : des intérieurs d'églises ayant été reconstitués.

L'ensemble est extrêmement riche et particulièrement bien présenté. De multiples parcours peuvent être réalisés afin de découvrir la collection. J'avoue que la dernière partie a été faite au pas de course, mais je commençais à saturer après deux heures de déambulation très intéressantes malgré tout.
La présentation est soignée et les explications sont à plusieurs niveaux. La collection est donc très accessible, quelles que soient vos connaissances architecturales. Des parcours pour les enfants sont réalisés et des ateliers leur sont proposés. A ne pas manquer : la maquette finale de la Sagrada Familia de Gaudi à Barcelone, réalisée en Meccano.
Enfin la vue qu'offre les galeries sur la Tour Eiffel est loin d'être désagréable, même si elle n'est pas assez exploitée à mon goût dans un bâtiment qui se consacre à l'architecture. A refaire donc !

lundi 5 novembre 2007

Changement de style

Le rêve de Cassandre

Un film en solo en fin d'après-midi, c'est très sympa après une belle journée d'automne. Mon choix s'est porté sur Le rêve de Cassandre, le dernier Woody ALLEN.

Terry (Colin FARRELL) et Ian (Ewan McGREGOR), deux frères issus d'une famille modeste sont englués, l'un dans des dettes de jeu et l'autre dans des projets qui dépassent ses moyens. Leur richissime oncle Howard, sauveur et financier de la famille, leur apparaît alors comme celui qui pourra les aider à se sortir de l'impasse où ils se trouvent. Mais cette solution miracle se fait pourtant en échange d'une étonnante contrepartie.

J'ai tout d'abord trouvé que ce film changeait des autres Woody ALLEN que j'avais vu. En effet, le ton est ici bien moins à l'humour. Il s'agît d'une sorte de polar, ou le rire et le cynisme sont bien moins présents que dans les oeuvres précédentes. En revanche, on retrouve toujours le rôle de la morale qui lui tient très à coeur.
NE PAS LIRE LA SUITE SI VOUS COMPTEZ VOIR LE FILM
En effet, jusqu'au 4/5 du film, j'étais même épaté puisque le message du film était très moraliste : lorsque l'on s'affranchit de la morale, c'est alors tout son système de valeurs qui est remis en question. Très étonnant lorsque l'on connaît la vie du réalisateur. Puis finalement, le dénouement inattendu du film prouve qu'il n'y a pas de vainqueur entre le "bon" et le "mauvais". Joli pied de nez du réalisateur qui démontre que tout n'est pas aussi évident qu'il n'y paraît.
Pourtant le titre annonçait la couleur ou aurait pu me mettre sur la piste.

Il s'agît donc d'un ALLEN qui rompt un peu avec les précédents par le style, mais qui est tout aussi agréable à voir.

Ca, c'est fait !

Hier soir, profitant de l'occasion et après un agréable début de soirée entre gens très sympathiques, j'ai gravi "les marches de la gloire". Je crois que j'y ai compris comment et pourquoi on pouvait y perdre la tête et se sentir au centre d'un monde. La plupart de ceux avec qui j'y suis allé sont un peu blasés de ce lieu dont ils connaissent par coeur la moindre étape du cérémoniel qui rythme la soirée.

Pour ma part, c'était une première et j'avoue qu'avec une bonne dose de second degré, et bien il est possible de trouver tout ça très drôle. Je crois que le jeune en fin de carrière, que je suis, est un peu trop avancé en âge pour pouvoir se laisser emporter dans la spirale de cet univers. Cependant, je m'y suis bien amusé et une fois de temps en temps, je crois que ça peut me plaire.

Retour au calme en fin de nuit après avoir raccompagné mes compères, et là ... pas envie de dormir. Je crois que la boisson sur-caféinée fait son effet, moi qui suis une petite nature. Mes yeux finissent tout de même par se fermer et se rouvrir sous un joli soleil automnal : bonne semaine !

Et encore merci à mes deux chaperons de la soirée. J'ai conscience qu'ils ont fait un effort pour moi.

dimanche 4 novembre 2007

Demandez l'programme !

A force de casser les pieds à tout le monde avec Yael Naim, il fallait bien que ça se termine comme ça : elle donne une série de concert à la Boule noire entre fin novembre et début décembre. Du coup, j'ai acheté une place pour le 1er décembre. Ce qui me laisse une semaine pour me remettre du concert d'AaRON et peut être d'Eden ...

J'aime bien quand il y a pleins de trucs à venir !
Et ce soir, grande première normalement puis deux expos à faire et un film au cinéma pour les jours prochains.
Note pour plus tard : va falloir bosser à un moment. Quand même !

jeudi 1 novembre 2007

Un manifeste qui ne vaut que pour moi

Des billets plus ou moins récents ici et , m'inspirent celui-ci. Beaucoup me voient comme très sage ou timide. J'ai tendance à penser que l'on est responsable de l'image que les autres ont de nous. Je dois donc probablement déclencher ce sentiment par mon attitude parfois distante ou froide.

Celle-ci s'explique déjà par une réserve naturelle. Je ne me considère plus comme timide, mais je n'arrive pas à être très avenant avec les personnes que je découvre. Je me place plutôt en observateur. J'ai besoin de temps pour comprendre une personne et me sentir bien.
De même, je sais que c'est un terrible défaut, mais j'ai tendance à vouloir trop maîtriser. Quand une situation m'échappe, je suis vite mal à l'aise. Et lorsque je perds le contrôle, les peurs m'envahissent. Mais puisque j'en suis conscient, j'essaye de dépasser cet état.
Pourtant il est un domaine dans lequel j'ai réussi à lâcher davantage prise. Je suis persuadé que l'abandon est la seule façon de tomber amoureux. Et, bien que cela soit contraire à mon mode de fonctionnement, je me sais capable de m'abandonner totalement à quelqu'un.
Cependant, cette notion d'abandon ne signifie pas pour autant me lancer dans toutes les directions. Je ne me retranche pas derrière des règles ou des classifications : je reste curieux de l'autre. Mais chacune de mes relations avait pour base l'envie de savoir s'il était possible de partager quelque chose ensemble sur la durée (ou tout du moins j'ai cru que c'était partagé).
C'est pourquoi je n'ai jamais fait de plan. Je ne juge en aucun cas ceux qui le font. Mais j'avoue que cela ne me fait pas envie. Tout d'abord, cela me donne l'impression de consommer de l'humain, et j'avoue que je m'y refuse. Le consumérisme est déjà bien avancé, je n'ai pas envie qu'il touche à cette sphère.
Alors j'entends déjà, et à raison, des contre-arguments présentant les plans comme le partage d'un moment entre deux personnes consentantes. Vous avez raison. Mais cela ne fonctionne pas pour moi. En effet, pour m'abandonner
j'ai besoin que la relation se poursuive au-delà d'une nuit, que la complicité s'installe et se développe. C'est là qu'une relation prend son sens.
Ensuite, je pense que mes envies viennent de mon caractère ainsi que de mes expériences : j'ai su très rapidement ce qu'était de faire l'amour avec une personne qu'on aime passionnément. Depuis, le faire sans sentiment m'est très fade et perd tout intérêt : le sexe comme moyen de tromper sa solitude ne me fait pas envie.

Je ne cherche pas à convaincre ou juger qui que ce soit. Ce ne sont jamais que mes propres envies. Je sais que l'universalisme ne s'applique pas dans les relations humaines et encore moins amoureuses. Il y a autant de façon d'être heureux que de personnes. Mais pour moi, renoncer à cette conviction serait abandonner la seule chose en laquelle je crois ; même si je sais que tout évolue. Alors je tiens bon, quit à passer pour celui que je ne ressens pas être au fond de moi.