jeudi 13 septembre 2007

Ma vie est géographique

C'est après une journée ou j'ai imité une plante verte qu'un concept géographique est venu m'expliquer ma vie dans un coin de ma tête.

La notion est celle de centres et périphéries. Ce concept est un outil d'analyse de l'espace, développé par le géographe A. REYNAUD. Son analyse propose une lecture de l'espace qui régit la plupart des aménagements humains et territoriaux. Les relations entre ces deux éléments (un centre et ce qui est autour, la périphérie) sont constitutives de nombreuses infrastructures et déterminent les schémas de nombreuses politiques d'aménagement qui cherchent à en développer les relations.

Ces belles idées s'appliquent à de nombreuses choses vécues qui me donnent le sentiment que ma vie est périphérique. Et ce depuis longtemps, voir toujours.

En terme de logement, je n'ai jamais habité en centre-ville, hormis quelques mois à Orléans, mais je ne m'y suis pas intégré et je n'ai pas cherché à l'être car mes centres étaient alors ailleurs. Le banlieusard que je suis aujourd'hui confirme donc cette idée.

Amicalement, du fait d'une nature réservée, j'ai toujours été effacé derrière des personnes plus charismatiques dans mes différents cercles de connaissances. Certes, j'ai aussi des amis sincères, mais je suis de plus en plus en périphérie de leurs vies qui se construisent. J'en suis profondément heureux pour eux. Sans amertume, même si parfois cela peut me faire flipper. C'est juste un constat qui alimente mon analyse.

Quant au domaine sentimental, c'est encore plus flagrant. Je n'ai jamais été le centre pour ceux qui ont compté pour moi. Quoique ... cela n'est en réalité valable que pour la partie masculine. Mais pour cette dernière, cet état de fait se dessine comme une constante. Quelle que soit la force et l'intensité de mon attachement, je n'ai jamais été le seul ou présent à plein temps, pour celui qui était l'objet de toutes mes attentions.

Si je résume, je suis donc bien en relation avec le centre (car je ne me considère pas comme un isolat), mais je n'y suis pas intègré. Le centre n'a pu être mon terrain de jeu puisqu'il était alors occupé par quelqu'un d'autre, des contraintes, des choix, la maladie, la distance.

Ce billet n'a pas pour but de faire pleurer dans les chaumières. J'ai été très heureux dans la périphérie. C'est une simple analyse que j'ai eu besoin de mettre par écrit afin d'en vérifier la pertinence. Je ne me plains ni ne ne regrette rien ! C'est seulement que je crois que j'aimerai être au centre. Juste une fois. Juste pour voir si l'on y est heureux.

10 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est une constatation que tu fais, une relecture finalement.

j'ai très souvent se sentiment là aussi.

de n'être que l'ombre, que l'électron qui tourne autour du noyau sans jamais réussir a entrer en contact avec, sans réussir a fusionner avec!

s'en rendre compte, l'accepter c'est une façon de vouloir changer réellement.

je te souhaite que cela arrive, maintenant je ne sais pas si l'on est réellement plus heureux comme cela ou pas.

maintenant il arrive parfois que l'on soit le centre de périphérique dont on ne souhaiterait pas être le centre...

Anonyme a dit…

Et puis il ne faut pas oublier qu'un centre n'existe parce qu'il y a une périphérie... et vice versa. L'un sans l'autre est inexistant

Anonyme a dit…

C'est marrant, je ne te connais à peine mais je suis convaincu que tu te trompes. Tu es sans doute beaucoup plus "central" pour certaines personnes que tu ne le penses ou qu'elles veulent bien te le montrer. Et si ce n'est pas le cas, ça veindra, courage !

Celui qu'il ... a dit…

- The 6l20 : Je ne sais pas non plus, mais le meilleur moyen de savoir est d'essayer ! Merci

- Eltan : En effet, mais la périphérie, je crois la connaître ... envie de centre.
;-)

- On a night : Qu'est-ce qui a pu te faire ressentir cela ? En tous cas, merci pour tes encouragements.
Il faut un code pour aller chez toi maintenant ?

Unknown a dit…

On a night m'a oté les mots de la bouche... A lire certains commentaires ici ou là depuis que tu te montres un peu plus (même si ce n'est pas dans des occasions où l'on peut avoir de grandes discussions sur la sémantique Kantique), je pense que ton épicentre a déjà changé mais tu ne t'en rends pas compte.

Maintenant 6L20 a raison lorsqu'il dit "il arrive parfois que l'on soit le centre de périphérique dont on ne souhaiterait pas être le centre...". Et moi je rajouterai: Pour être au centre il faut agir. Rien n'arrive jamais par hasard. la méditation contemplative est donc antinomique avec cette volonté.

Bien à toi.

Celui qu'il ... a dit…

- Dfromparis : En effet, des changements sont en cours. Ils réclament aussi que je prenne beaucoup sur moi, mais c'est avec plaisir que je le fais. Des choses évoluent, mais j'avoue que je suis un peu impatient ... Je crois qu'il faut que j'accepte l'idée que cela va être long et que je m'arme de patience. Surement un peu trop exigent et empressé.
Moi, un centre ? Je ne pense sincèrement pas.
J'ai l'impression de faire ce que je peux dans ce sens ... mais peut être me trompe-je ? Tout avis m'intéresse, le tien en particulier.
Des bises ;-)

Unknown a dit…

> CQ'L: non, ce ne sera ni long ni une question de prendre sur toi. Cela peut se faire rapidement et sans douleur, pour peu que tu y mettes juste un peu de légèreté... et sans que cela ne soit juste qu'une vue de l'esprit...

Celui qu'il ... a dit…

- Dfromparis : je reste léger ... Il ne faut pas oublier que ce blog est pour moi un défouloir. Sincère, mais un défouloir quand même. Il rassemble donc, à ce titre, quelques excès ou des interrogations qui finissent par passer aussi vite qu'elles apparaissent.
Je maintiens : je vais bien et ai le sourire aux lèvres ! Mais lorsqu'on utilise l'écrit pour communiquer, il manque une grande partie des indices ...

Anonyme a dit…

je reste persuader que tu es plus souvent dans le centre que tu ne crois... regardes attentivement autour de toi ;-)

Anonyme a dit…

Ta comparaison avec la "géographie" me plaît beaucoup, j'imagine bien où je me trouve...