mercredi 27 décembre 2006

Plan B

Au départ, cet après-midi, je devais retrouver A. pour visiter l'exposition RAUSCHENBERG au Centre Georges POMPIDOU. Cependant, face à la taille de la fille d'attente et aux températures hivernales, un plan B a été échaffaudé. Du coup, nous sommes allé au cinéma.

Short bus

On a mis un certain temps pour s'entendre sur le film que nous allions voir, car il y en avait peu que l'un ou l'autre n'avions pas vu. Nous nous sommes finalement mis d'accord sur Short bus de John Cameron MITCHELL.

Ce film est assez difficile à synthétiser. Il nous raconte l'histoire d'une sexologue ("non, conseillère conjugale") qui, en dépit de son couple stable et de toute sa bonne volonté, n'arrive pas à atteindre l'orgasme. Dès lors, sa recherche du nirvana charnel va lui faire rencontrer des personnes très différentes dont on va également suivre les histoires : un couple d'homos et une dominatrice. Le chemin de ces personnes se croisent au Shortbus, une sorte de repère de marginaux, de paumés haut-en-couleurs que la vie a malmené et de curieux decidés à élargir le cadre de leurs expériences. D'où le nom de l'établissement, qui désigne aux Etats-Unis les mini-bus qui emmènent les enfants défiscients dans les centres spécialisés, alors que les enfants dit "classiques" prennent place à bord du schoolbus.

Le film est interdit aux moins de 16 ans en raison de l'utilisation par le réalisateur de scènes très crues (du cul, du cul, du cul, ... désolé !). Ce n'est pas racoleur pour autant ; je pense même que la majorité d'entre elles sont justifiées pour comprendre les personnages et ce qu'ils vivent. Cependant, certaines sont superflues. Du coup, cela fini par ne plus produire l'effet escompté et l'on fini plus blasé, qu'interpellé. L'humain a pour défaut de s'habituer à tout, même à ce qui peut initialement le surprendre.
Sinon le film décrit avec une belle sensibilité et sans pousser le spectateur à juger les personnages. Et c'est là que réside
l'intérêt principal du film. Les histoires des 4 personnages se succèdent et les personnalités se dévoilent au fur et à mesure, en dépit de quelques longueurs tout de même. On découvre donc la vie et les failles de ces personnages qui les rendent alors attachants. Cependant, je trouve que le film reste trop mystérieux sur certains personnages et sur les raisons de leurs felures. Mais en y réflechissant, cela reflète aussi la complexité de l'être humain et des différentes façons d'appréhender la vie. Le sentiment final est donc positif.
L'année cinémathographique se termine donc sur un film chaud (sulfureux ne lui convient pas), plutôt agréable.

Après, je suis allé dans un café du Marais avec A. Nous avons, bien sûr, parlé du film, puis la discussion a dévié sur de multiples sujets de conversations durant plusieurs heures. J'aime bien la façon dont nous avons fait évoluer notre relation. J'arrive bien à lui parler, et il semble que la réciproque soit vraie (j'espère). Les masques sont tombés entre nous. On se livre tels que nous sommes. J'ai même l'impression que nous arrivons à communiquer plus facilement que lorsque nous étions ensemble. On se voit peu au final mais régulièrement, cependant, c'est un réel plaisir à chaque fois. Les relations humaines me fascinent.

mardi 26 décembre 2006

Quand la tradition en prend un coup








Chez moi il y a une tradition qui s'est mise en place au fur et à mesure des Noël : chacun reçoit son Père Noël ...















en chocolat bien-sûr et ce , quel que soit son âge ! Cette année, la tradition a de nouveau été respectée.
















Ce sera toujours ça que 2007 n'aura pas. Même pas mal au ventre !

Le cinéma de Noël

Hors de prix

Il semble que le cinéma de Noël devienne une tradition ! Tout comme l'an dernier, c'est en famille que je suis allé voir Hors de prix de Pierre SALVADORI (l'an dernier, c'était un autre film bien sûr !).

Jean (Gad ELMALEH) est barman dans un grand hôtel de Biarritz. Mais suite à une série de quiproquos, il se fait passer pour un millionnaire auprès d'Irène (Audrey TAUTOU), une jeune femme ravissante qui profite de ses charmes pour être entretenue par de riches hommes souvent âgés. La sublime nuit d'amour que passe les deux imposteurs, ne laisse pas Jean indemne. Ce dernier n'a alors de cesse d'essayer de conquérir la belle croqueuse de diamant.

Pour faire simple, je dirai que ce film sans prétention, fait bien de ne pas en avoir. Il s'agit d'une oeuvre gentillette, qui n'est aps désagréable, mais qui n'est pas non plus transcendante. C'est un passe temps convenable, faisant parfois sourir. Audrey TAUTOU et Gad ELMALEH y déploient pourtant tout leurs charmes, mais l'histoire ne m'a pas captivé. A on avis, il n'y avait pas de quoi en faire un film d'une heure et quelques, même si les rebondissements viennent dynamiser l'ensemble. Mais celui-ci, manque malgré tout de souffle d'après l'avis général familial.

Après, ce fut gavage général de circonstance. J'espère quand même que je ne vais pas terminer mon année cinématographique sur ce film : il faut que je me bouge cette semaine !

vendredi 22 décembre 2006

Esprit de Noël, es-tu la(s) ?

Ca y est, ce sont les vacances. Yes !!!

Demain : départ pour un retour aux sources familiales et amicales de saison.

Je ne me lancerai pas dans un long billet d'impressions sur cette période. Je ne m'en sens ni capable, ni n'en éprouve l'envie.
Alors, un peu de simplicité en cette période de faste, de paillettes et de lumières.

Joyeuses fêtes et bonnes ripailles à ceux qui se seront égarés ici dans les prochains jours.
Point trop n'en faut !

jeudi 21 décembre 2006

Une bonne surprise

Le héros de la famille

Petite bouffée d'air cinématographique hier soir, en cette semaine pré-Noël bien chargée. C. et moi avons tout de même bravé le froid polaire afin d'aller visionner Le héros de la famille de Thierry KLIFA.

Ce film est difficile à résumer. Pour faire simple : Gabriel, le gérant du Perroquet bleu, un cabaret, disparaît et décide de chambouler la vie de ses proches qui gravitent, ou ont gravité, autour de l'établissement.

Ce film est une bonne surprise. J'avoue que c'est principalement le catsing qui m'a attiré : Gérard LANVIN, Emmanuelle BEART, Catherine DENEUVE, Miou-Miou, Valérie LEMERCIER, etc. Il fallait que j'en voit le résultat. Et bien, je n'ai pas été déçu. Les histoires de ces personnages que l'on découvre par leurs échecs, leur blessures est assez touchante. Les dialogues sont diablement bien écrits et certaines répliques sont mémorables. On aimerait les retenir pour pouvoir les resortir dans la vie ... mais je suis déjà incapable de m'en rappeller. Tant pis, j'ai passé un bon moment ... et en plus on voit deux beaux garçons tout nus ... ou presque.
Non, je vous rassure, bien au delà de ce détail (bien agréable tout de même) et du jeu impéccable de cette ribambelle d'acteurs doués, le film est très agréable et laisse une bonne impression finale.
La leçon que j'en retire est la suivante : la vie te fait parfois de mauvais coup, mais il ne tien qu'à toi de les transformer en quelque chose de positif ! Un peu "cu-cul la praline" (c'est de saison), mais c'est une philosophie qui me plait. Quand bien même, je n'ai pas attendu ce film pour l'apprendre ...


lundi 18 décembre 2006

Les profs : tous des fainéants

Je m'insurge de la façon dont certains média traitent la grêve des profs d'aujourd'hui. D'après la radio ce matin et le journal de 13h de France 2, les profs manifestent contre la durée du temps de travail.

C'est une première erreur car la principale raison de cette grêve est la suppression de certaines décharges horaires qu'obtiennent certains collègues pour des tâches qu'ils effectuent. C'est le cas notamment pour certains professeurs qui ont une heure dite de labo, qui leur permet de ranger les laboratoires, préparer certaines expériences, commander du matériel (et non pas nétoyer leur salle !) ... C'est le cas en Physique-Chimie, en S.V.T. et en Histoire-Géographie (pour qui le labo correspond au classement et rangements des différents documents et cartes, aux commandes de matériaux pédagogiques, etc.). C'est également le cas de l'heure de première chaire qui est une heure de décharge attribuée aux professeurs enseignants un certain nombre d'heures (6 il me semble) dans des classes de lycée à examen. Or, pour ces collègues, le travail supplémentaire est bel et bien réel, croyez-moi !

Cependant, au JT de 13h sur France 2, Mme LABORDE présente (sur un ton assez méprisant d'ailleurs : à vous de juger ici) cette journée d'action comme une volonté des profs de "s'accrocher" à certaines décharges horaires qui ne seraient plus justifiées. Bonjour la neutralité journalistique ! S'en suit ensuite un reportage sur une prof de Philo. qui nous parle de son temps de travail réel. Quel rapport avec le thème de la journée d'action ? Personnellement, je ne le vois pas. C'est en ça que réside la deuxième erreur.

Quand est-ce qu'une partie de cette société décidera t-elle d'arrêter de croire que les profs n'en foutent pas une ? Et quand est-ce que certains média cesseront d'alimenter cette légende par de la désinformation ? D'ailleurs, aujourd'hui, Mme LABORDE, c'est moi qui critique votre travail qui n'a pas été fait correctement.
Je n'ai, pour ma part, pas l'impression d'être un profiteur des impôts que nous payons tous. J'ai même l'audace de croire que je mérite mon traitement (salaire des fonctionnaires), et d'ailleurs je ne m'en plains pas. Je passe en effet largement une heure de préparation ou de correction pour une heure de cours face aux élèves. Donc, si l'on fait l'addition : 18x2 = 36 ... au minimum, car croyez-moi, un tas de copies de 28 élèves de collège, ou d'une trentaine de lycéens ne se corrigent pas en une heure.

Les arguments que l'on présente aux professeurs sont que ces réformes sont réalisées pour bénéficier aux élèves. Il est facile de demander aux professeurs de sacrifier une part de leurs revenus, mais pourquoi ? Pour qui ? D'autant plus que les mesures prises semblent être davantage liées à une restriction des dépenses, plutôt qu'à un réel réinvestissement des capacités humaines en faveur des élèves.

Je ne me plains pas de mes conditions de travail, ni de mon traitement car j'ai l'impression qu'on me donne de quoi faire progresser mes élèves, même si l'on peut toujours mieux faire. Cependant, je ne vois pas pourquoi je devrai accepter leur dégradation. C'est pourquoi je suis en grêve aujourd'hui, et pas pour autre chose, n'en déplaise à une partie de l'opinion publique.

PS : Cette journée d'action porte également sur des thèmes secondaires mais non moins importants. Voir ici, car certains journalistes (la majorité) effectuent convenablement leur travail.

dimanche 17 décembre 2006

Le DVD du dimanche après-midi

Wild side

C'est vautré sur le canapé, sous un plaid, avec une tasse de thé que je viens de visionner le DVD de Wild side de Sébastien LIFSHITZ : vive les dimanche gris d'automne !

Ce film raconte l'histoire de trois paumés que la vie, les peurs, la marginalité ont fait se rencontrer, se rapprocher et s'aimer.
Il y a tout d'abord Stéphanie, anciennement Pierre, qui a quitté son Nord natal synonyme de souffrances (accepter sa différence, son amour pour un camarade et la disparition de son père et de se soeur) pour Paris. Là, elle s'y prostitue et tente d'y survivre.
Vient ensuite Mikhaïl, un ancien soldat russe qui a émigré à Paris pour, lui, fuir le traumatisme de la guerre. Il y a alors trouvé un emploi de plongeur dans un restaurant, la misère, la sollitude.
Enfin, Jamel, un jeune Maghrébin homo (pas si sûr que ça d'ailleurs) qui lui aussi se livre à la prostitution afin de pouvoir survivre.
Les trois amants se retrouvent chez la mère de Stéphanie, dans le Nord, car celle-ci souffrante a alors besoin de l'aide de son fils (Pierre/Stéphanie).

Déjà, un film commençant par une chanson d'Antony (d'Antony and the Johnsons) ne peut pas être mauvais. Cela est confirmé par la belle sensibilité de l'oeuvre. J'y ai retrouvé avec plaisir la façon de filmer la difficulté, la sollitude de Sébastien LIFSHITZ, que j'avais déjà aimé dans Presque rien. Le réalisateur nous montre donc la sollitude de ces trois personnages perdus et en manque d'affection que leurs failles vont rapprocher jusqu'à l'amour. Chacun d'eux fait preuvre, tout à tour de force et de faiblesse, permettant au trio de vivre aussi heureux que leurs situations le permettent.
Malgré ces difficultés et la rudesse du sujet du film, l'espoir ressort de cette oeuvre trés émouvante, mais pas désespérante. J'ai beaucoup aimé.


Les copains, ça s'en va et ça revient. Les amis restent ...

Un départ : c'était mardi dernier, un resto* avec C. et Y. avant leur départ pour San Francisco. Ce sont des copains que j'ai connu par l'intermédiaire de C. Je ne les connais qu'assez peu (surtout pour Y.), mais étant donné que ce sont des amis de C., ils ne peuvent être que des personnes intéressantes. C'est du moins l'impression qu'ils m'ont donné lors des quelques moments que nous avons partagé ces derniers mois.
Y. part donc travailler aux States, et C. suit son époux ... C'est beau cette histoire et cette capacité à l'abandon de tout pour celui qu'on aime. Certes, le retour est logiquement prévu dans une grosse année, mais c'est quand même un beau challenge. Je leur souhaite le meilleur : bonne route à vous deux.


Un retour : C.&C. sont revenus cette semaine de La Réunion. Ils rentrent en métropole afin de passer les fêtes en famille, comme l'an dernier. Mais leur vie est désormais là-bas. Ils y ont acheté une petite villa et y ont de nombreux projets. Pleins de choses ont donc évolué pour eux depuis leur départ (3 ans maintenant) et ma visite (2 ans déjà).
Il était donc impensable de ne pas les croiser. Cela s'est traduit par un resto* mercredi. Il est amusant de voir que malgré le temps et les contacts plus espacés, le dialogue et l'amusement est toujours possible. Très agréable de les revoir : on a même décidé de fêter le Nouvel an ensemble.

Jeudi, c'est C. la Bordelaise qui était de passage sur Paris et qui m'avait demandé de l'héberger pour la nuit. Une évidence pour moi et un réel plaisir de la revoir après quelques semaines sans se voir. C. est elle une amie. Les liens sont bien plus vieux (ils remontent au collège, c'est dire) et plus forts. Elle fait parti des fondamentaux. On se voit régulièrement en dépit de la distance et chacun donne des nouvelles à interval régulier. La soirée a donc été l'occasion d'échanger sur nos impressions du moment et sur les derniers évènements dans nos vies. Pas de restaurant pour cette fois, mais une soirée très agréable sous le signe de la complicité et du plaisir de passer du temps ensemble.

Du coup, à la lumière de cette semaine riche en sociabilité (et même au-delà), deux réflexions surviennent :
La première est qu'il va falloir que j'arrête de fréquenter des personnes dont le prénom commence par un "C" car cela nuît à la clareté de ce blog !
La seconde est davantage une impresion qu'une réflexion. Cela me laisse un drôle de sentiment de revoir toutes ces personnes. Du fait de la discussion, j'ai l'impresson que les vies de mes copains/amis changent rapidement, qu'il y a de l'action, du mouvement, des projets. Et la mienne dans tout ça ? Et bien je n'ai que peu de choses à raconter : pas de révolution, pas de changement. Heureusement que je sors et que je découvre beaucoup de choses ça me permet d'en discuter. Mais sur le plan humain, ma vie résonne un peu du vide qui l'emplit. Avec un peu de recul, je pense que justement mon regard n'est pas très objectif. Forcément, des mois voir des années résumées en une soirée, ça donne une impression de densité. C'est surement pour cela que leurs vies me semblent trépidentes. Pour ce qui est de la mienne, j'ai la notion du temps qui y est ajoutée : je sais à quel rythme les choses se sont passées.
Bref, mon impression de vide est probablement liée à un manque d'objectivité. Et puis même si je n'ai ni grands projets ni tendre moitié, j'ai toujours ces copains et ces amis avec qui partager d'excellents moments. Mais quand même ...

* Resto du mardi : Le Pasco, un restaurant dans le VIIème. Un cadre agréable et une ambiance chaleureuse. Pour ce qui est de la table, la carte est alléchante et la réalisation agréable au palais.

* Resto du mercredi : Séraphin, un restaurant que je découvrais dans le VIème. Il appartient à une petite chaîne de resto que j'apprécie (voir liens sur le site : La bergamote, Le bistro d'Opio, La boussole), car chacun décline un thème particulier. Le travail sur les saveurs est au coeur de la cuisine que proposent ces restaurants. Les prix sont raisonnables, l'ambiance conviviale et l'assiette est loin d'être décevante, au contraire. A conseiller donc à ceux qui, comme moi, ont leurs marques dans le VIème ( et aux autres aussi d'ailleurs).

samedi 16 décembre 2006

Muse à Bercy !

Je rentre du concert du trio britannique Muse qui vient de s'achever il y a quelques instants à Bercy. La place m'a été offerte par C. ... une délicate attention qui nous a fait passer un moment planant.


Bien qu'étant un garçon très sage (si, si), j'avoue beaucoup apprécier la musique tempétueuse que produit ce groupe. Alors, je rassure tout le monde (mais qui au juste ?), je n'étais pas parmi les hordes dans la fosse, mais plutôt dans les gradins ! Me faire bousculer par d'illustres inconnus tout en sautillant frénétiquement n'est définitivement pas mon truc en concert. De plus, ayant été retenu par des obligations professionnelles, la fosse débordait déjà de monde à mon arrivée alors que Razorlight s'attelait à assurer la première partie.


Muse - Black holes and revelations

Le groupe défendait donc sur scène leur dernier album, Black holes and revelations, qui avait nécessité plusieurs écoute de ma part avant que je ne l'apprécie à sa juste valeur. J'avais été plus rapidement emporté par les albums précédents. Mais finalement, ce dernier opus est tout à fait à la hauteur.
Pour ce qui est de la prestation vocale et musicale de la soirée, je n'aurai qu'un mot : grandiose ! La voix vibrante du chanteur m'emporte systématiquement et la qualité musicale de l'ensemble est phénoménale. Le tout était servi par une mise en scène et un éclairage qui collaient parfaitement aux chansons. Bref, un spectacle digne de ce nom. Nos sommes passés de mélodies planantes, aux rock très énergique, à la ballade douce (plus rare) mais toujours avec la griffe musicale du groupe, reconnaissable entre mille.
En revanche, on ne peut pas dire que les trois britanniques soient très locaces : soit on décolle avec leur musique (ce qui a été mon cas), soit tant pis pour vous ! Il n'y a pas d'intermède, ni de dialogue avec le public hormis un "Bonsoir Paris" et quelques "Thank you". Leur moyen d'expresion est clairement basé sur leur musique, mais ils la maîtrisent tellement bien, que tout commentaire paraît superflu.
De même, j'ai bien aimé le fait de débuter et de clore le concert par la même chanson : la boucle est bouclée. Une idée que je trouve originale et pleine de sens dans le partage entre les artistes et leur public.

J'avoue que pour la première fois et suite à des conseils d'amis qui avaient déjà assisté à leurs prestations, je m'étais équipé de bouchons d'oreilles pour atténuer la puissance sonore. Je reconnais que tout cela n'est pas très rock'n'roll mais je ne le regrette pas. Je craignais que cela m'isole un peu de l'ambiance, mais ça n'a pas été le cas. Au contraire, je crois même que cela m'a permi d'en profiter pleinement car la puisance dégagée par ce concert est réelement impressionante et donc génante à la longue. Mes tympans m'en sont reconnaissants ... et profiteront d'autres concerts, notamment lors de la prochaine tournée de Muse !

Merci C. pour ce beau cadeau.

mercredi 13 décembre 2006

Dans la série : les gens sont fous

J'ai trouvé l'image suivante sur le blog "A bitchy docusoap".

It's fun to stay at the ...

C'est ridicule, mais j'en rigole depuis 5 bonnes minutes !

Nicolas HULOT est mon pote !

Je ne suis pas un fanatique des chaînes, bien au contraire. Mais pour une fois, je fais faire une exception car je trouve que l'initiative de Nicolas HULOT est interessante. En effet, ce dernier, en plus de ses intentions écologiques louables, nous donne un bon exemple d'implication et d'utilisation de la Démocratie. Il agît de manière à se faire entendre de la classe politique, en dépassant les clivages et les formes traditionnelles du débat politique. Cette démarche est aussi révélatrice d'une nouvelle utilisation d'Internet (sujet qui était le thème d'une rencontre hier à Paris entre blogueurs, entreprises du Net et hommes politiques) ... même si cette circulation des idées peut être à double tranchant car les extrémistes de tout bords peuvent aussi y participer. Mais c'est ça aussi la Démocratie.

Alors voici l'e-mail de Nicolas (c'est un pote maintenant, il m'envoie des mails !!!) :

"Bonjour, J'ai lancé le Pacte écologique avec la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme avec pour objectif de placer les enjeux écologiques au coeur du débat de l'élection présidentielle.
Nous risquons de laisser à nos enfants un terrible héritage, une dette écologique dont nous subissons déjà les premières conséquences.

Nous ne pouvons plus attendre pour que les enjeux écologiques et climatiques soient enfin considérés comme une priorité dans notre pays.

C'’est pourquoi je propose de nous réunir autour d’e ce Pacte écologique.

Ensemble, signons le Pacte écologique et adressons un signal fort aux candidats ! Plus nous serons nombreux à affirmer notre volonté d’'agir, plus nous aurons une chance de nous faire entendre.

Signez le Pacte écologique :
Votre soutien est indispensable, chaque signature compte !
Merci par avance pour votre mobilisation à mes côtés.


Nicolas Hulot
Président de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’'Homme "

Libre à vous de signer et/ou de faire circuler l'information ...

PS : J'ai passé un peu de temps à vérifier la provenance et la réelle existence de tout ce mail. Cliquez ici, pour plus d'informations.

mardi 12 décembre 2006

Une vache dans la savane

Youpi !
Ca y est, on n'arrête plus le progrès, ni moi d'ailleurs.
Je viens de passer un petit moment (c'est pas comme si j'avais du boulot à faire !) à installer un petit outil amusant, sur le côté de ce blog, où ceux qui le souhaitent peuvent me laisser un petit délire photographique. Je crois que c'est un outil avec lequel je m'amuserai aussi !
Allez, une p'tite photo ça fait toujours plaisir. Alors, à vos méninges !

PS : En revanche, allez-y molo : une photo par jour, car cet outil n'a pas de mémoire et ce serait bête que je rate un chef-d'oeuvre ! (Au cas où ce blog serait soudainement pris d'assaut par des hordes d'internautes ... oui, je sais, je m'emballe)

dimanche 10 décembre 2006

Une expo et un film

Jean-Baptiste HUYNH, Mali - Portrait XII

A. m'a proposé de visiter l'exposition "Le regard à l'oeuvre" consacrée au travail de Jean-Baptiste HUYNH et qui se tient actuellement à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Je ne connaissais ni l'artiste ni le lieu à l'avance. Mais j'avais besoin d'une ouverture vers d'autres univers, j'ai donc accepté l'invitation avec une réelle motivation. Pour votre information (et la mienne aussi d'ailleurs), l'artiste en question a déjà exposé ses oeuvres à la FIAC (2003), a été récompensé par de nombreux prix et a publié plusieurs ouvrages.

Cette exposition est organisée dans le cadre du Mois de la photo à Paris et rassemble une partie du travail du photographe. Elle est principalement composée de portraits dans des formats relativement importants (120x120 cm), en noir et blanc. Ce format rend avec encore plus de force l'intensité des photographies. D'autant plus que les regards des sujets sont au niveau de ceux du spectateur. Ce sont donc principalement les portraits qui m'ont touché. La présentation sobre de l'exposition ajoute à cette impression très positive et à l'émotion. Je suis impressionné par le travail de cet artiste. J'ai notamment remarqué qu'il privilégie la neutralité des fonds pour que l'oeil se concentre encore davantage sur les traits des personnes. De même, l'éclairage très sobre qu'il utilise (A. m'a appris que c'était volontaire, afin de faire ressortir le modelé ... ça se tient !) m'a également beaucoup plu. Les photographies semblent être le résultat de voyages au Mali, en Ethiopie et en Inde. Les expressions des personnages sont fortes en émotions et la qualité des photographies et des tirages y participent bien évidemment. Cependant, l'exposition ne se compose pas uniquement de portraits; l'artiste s'est aussi interessé à certains objets ou à certaines situations et une vidéo projette un supplément d'oeuvres de l'artiste.

Il s'agît donc pour moi d'une belle découverte. Une belle exposition que je me permet de conseiller, d'autant plus que le tarif est très abordable (4€). Merci à A. de cette belle idée.

Mauvaise foi

Après quelques achats de saison, la soirée a ensuite continué avec C. et au cinéma. Nous sommes allé voir Mauvaise foi premier long-métrage de Roschdy ZEM, jusqu'alors (re)connu en tant qu'acteur.

Le film raconte l'histoire de Clara (Cécile DE FRANCE) et Ismaël (Roschdy ZEM), un gentil petit couple qui va être boulversé et chahuté par l'arrivée prochaine d'un heureux évènement. En effet ce couple, qui jusqu'alors fonctionnait plutôt bien, va finalement être malmené par plusieurs problèmes. Le premier est que cet évènement nécessite une annonce et une présentation préliminaire du conjoint aux familles réciproques. Le second problème vient de la religion : elle est juive, lui musulman. Bien évidemment ces deux problèmes se superposent et viennent s'ajouter au Bigbang que représente une grossesse en soi.

Je suis content de retrouver une Cécile DE FRANCE dans un film qui me plaît (je n'avais pas aimé Quand j'étais chanteur). De même, le couple qu'elle forme avec Roschdy ZEM est beau et convaincant dans sa différence.
Le film aborde donc quelques questions interessantes comme le rôle de l'amour, de la belle-famille, la place de la religion, de la paternité/maternité au sein d'un couple. Cependant, le réalisateur-acteur a choisi de les aborder sous la forme d'une comédie. En effet, le film réussit malgré tout à rester léger, sans pour autant faire preuve de légèreté quant au sujets abordés. En discutant après le film, C. m'a fait remarquer cependant, qu'en ce qui concerne le thème religieux, le réalisateur fait preuve d'un léger parti pris, mais il est loin d'être pour autant partisan car il se refuse à être consensuel. Il fait donc preuve d'une belle sensibilité et aborde des questions de société sur le ton inhabituel de la comédie sentimentale, ce qui n'est pas sans intérêt. Loin de là.

J'ai, là encore, passé un bon moment. Merci C.

Arf ... que ferai-je sans les amis ?

samedi 9 décembre 2006

Ca c'est dit !

Je n'ai pas envie de consommer pour moi même, j'ai envie de partager !!!
Force ou bêtise ?

jeudi 7 décembre 2006

Le miracle de l'Immaculée Conception

Juste une petite perle pour la route ... c'est de saison en plus !

Question : "Comment s'explique l'explosion démographique en Afrique ?"

Réponse de l'élève : " L'explosion démographique en Afrique s'explique car les femmes tombent en sainte et elle se reproduisent à plusieurs reprises."

Ils (ap)prennent quoi d'après-vous ?
Allez, gardons la flamme haute !

mardi 5 décembre 2006

Vous avez dit scandaleux ?

Il semble que la NASA, la célèbre agence spatiale américaine, lance ces derniers jours un programme qui vise à établir d'ici à 2020 une colonie scientifique sur la Lune. Le lieu choisit semble être le pôle Sud du satellite terrestre en raison d'un ensoleillement plus favorable et de la présence d'hydrogène nécessaire à la production d'eau. Le projet est en quelque sorte un début de colonisation du système solaire par les humains puisqu'à terme (vers 2024), les expéditions devront se transformer en séjours permanents.

Et alors là, je crie au scandale (et oui, ça m'arrive) car l'idée sous-jacente me déplaît fortement. Le projet émane donc des Etats-Unis qui le financeront. Il s'agît donc à terme de trouver un lieu de vie se substituant à la Terre. Les hautes instances de la NASA (financée par des fonds gouvernementaux) ont donc du être sensibles aux prévisions alarmantes en ce qui concerne la dégradation du milieu de vie terrestre résultant, notamment, du réchauffement de notre planète. Or les Etats-Unis sont, tout de même, l'un des états qui ont refusé de signer le protocole de Kyoto visant à réduire les émissions de CO2 (principales responsables de ce réchauffement). Les autorités américaines ont alors prouvé leur indifférence face à la nécessité de réaction qu'impose la situation écologique, en faisant le choix de privilégier l'activité économique à toute notion de développement durable. Ils appliquent donc le principe de consommation à la planète entière : nous sommes sur une planète que nous allons exploiter jusqu'à son maximum et lorsque ses capacités seront épuisées, l'Humanité se déplacera ailleurs. Et je trouve cette idée répugnante. C'est le paroxysme du consumérisme. D'autant plus qu'on peut se demander, au vue de la taille restreinte des installations et de l'astre en question, comment s'effectuera la sélection. Probablement par le prix appliqué au voyage. Ca me fait donc penser à ces mauvais films catastrophes où l'on voit une partie "d'élus" parmi la population être sauvée de la destruction.
Cette idée est aussi confirmée par le fait que la NASA précise qu'il s'agît là d'une première étape dans la conquête de l'espace par l'Homme. Les objectifs sont donc clairement affichés. Cependant, la NASA explique que ces projets ne pourront être menés à bien que par une ralonge conséquente de leur budget. D'ailleurs, afin de palier le problème des fonds, la NASA explique que ce projet est, bien sûr, ouvert aux participations étrangères. Forcément, l'Aérospatiale européenne s'est déjà dite intéressée par le projet. Cependant, je me pose une question : Pourquoi ne pas consacrer ce budget astronomique (trop fort !) à
éviter, voir sauver, ce qui peut encore l'être ?

Je ne cherche pas à m'opposer au progrès, quel qu'il soit, car il est dans la nature humaine d'aller de l'avant. C'est d'ailleurs ce qu'elle fait de mieux depuis toujours. Mais je m'interroge simplement sur le bien fondé du raisonnement de ces messieurs de la NASA et du gouvernement qui les soutien. Mon attachement à l'histoire de cette Terre est peut être dépassé (je raisonne peut-être plus en terrien historien qu'en tant que membre du genre humain), mais là ... j'ai de gros doutes.

lundi 4 décembre 2006

Mieux vaut tard ...

Youpi !
Je crois que je sais enfin (ce fut laborieux) mettre un morceau de musique ici bas ! Encore merci à ceux qui ont contribué à cette formidable avancée. C'est quand même dingue la technique, non ?




Ma vie c'est d'la merde, et je l'échangerai bien contre celle du roi du Maroc

Il est confiant en ses capacités et sur de son charme. Il sait qu'il a des facilités. Ces dernières ne l'ont jamais trahi. Il envisage les choses sous le meilleur angle possible et porte donc un regard serein sur l'avenir. Il est conscient de ses qualités et est persuadé que celles-ci le rende attrayant aux yeux des autres. Il sait ce qu'il veut et reste intimement convaincu qu'il l'obtiendra. Conscient de ses faiblesses, il ne redoute pas l'abandon car il les assume et les maîtrise. Il peut alors apparaître prétentieux car il se veut exigeant et se refuse à certains compromis.

Il doute à chaque instant. Il sait qu'il s'écroule face aux premières difficultés qui le touche. Il se pense transparent aux yeux de beaucoup car il est plutôt effacé. Il craint de ne pas savoir s'abandonner à nouveau car il cache sa faiblesse derrière sa froideur. Il sait que son apparence n'est qu'une donnée provisoire. Il redoute donc l'avenir, pensant que ce dernier peut le laisser seul. Il craint de se tromper d'espoirs et d'attendre trop de choses. Ses peurs peuvent le faire renoncer. Il se contente d'une douce moyenne en se persuadant qu'il a déjà beaucoup.

Ils sont celui que je suis.

samedi 2 décembre 2006

Ventre jaune

Allez, ce weekend, c'est retour aux racines !


Ca ne devrait pas me faire de mal.

Allo, Jeanne ?


Je rentre du concert de Jeanne CHERHAL au Trianon. Je dois avouer que j'y suis allé plus par curiosité que par goût. J'ai découvert cette artiste avec son album précédent. Son dernier opus, L'eau, m'a d'ailleurs moins séduit. Mais cela reste très agréable à l'oreille.

Jeanne CHERHAL - L'eau

Ma curiosité m'a donc poussé à voir ce que cette artiste pouvait donner sur scène. Le résultat m'a, dans l'ensemble, convaincu.

La première partie était assurée par une chanteuse malienne dont le nom m'a échappé. J'avoue ne pas avoir été très sensible à ses propositions non plus, alors passons !

Jeanne est donc arrivée sur une scène décorée de bombonnes d'eau, en référence aux décliaisons aquatiques du dernier album. Premier détail qui tue, la tenue : une sorte de robe sac-poubelle en sky bleu, sur collant vert et doc' montantes (arf, je n'ai pas trouvé de photos). Je ne dirai rien d'autre que : "il faut aimer". Mais cela correspond bien à l'image farfelue de l'artiste. Et je pense qu'il s'agît même d'une preuve de second degré voir d'autodérision ; donc j'adore.

La demoiselle fait preuve d'une belle voix et d'une énergie débordante sur scène. Elle aborde sans complexe des influences musicales allant du rock au piano-voix en passant par des airs jazzis, avec une relative facilité et une certaine crédibilité. Peut-être même était-elle un eu trop confiante, puisque le début du concert manquait un peu de concentration (oubli de parôles, début de fou rire), mais cela a aussi permis de rompre la glace avec le public et de débuter en rigolant un bon coup. Les chansons se sont enchaînées dans des styles donc, très différents. Elle est tout aussi eccléctiques dans les thèmes qu'elle aborde : elle fait le grand écart allant de la chanson militante au pur délire. On passe donc de petits moments de poésie (les bulles de savon) à des passages très énergiques.

Le spectacle s'est déroulé agréablement, j'ai même trouvé que cela était passé vite. Le moment a été sympathique, sans pour autant être exceptionnel. Mais le personnage me plaît bien dans sa capacité à ne pas se prendre au sérieux.