jeudi 6 septembre 2007

Trois petits tours et puis s'en vont

Je mûrissais dans mon esprit depuis plusieurs jours l'envie d'un billet qui me ferait faire le bilan de cet été. Des espoirs qu'il a pu voir naître, des déceptions, des peurs, des défis qui se sont présentés à moi dans de nombreux domaines. Je voulais remercier les personnes qui ont su être justes présentes sans en avoir l'air dans les moments de doutes. Je ne souhaitais pas y régler mes comptes, ni détailler ce que j'avais pu y vivre car cela ne me ressemble pas. Cependant, j'avais seulement envie de mettre à plat et d'évacuer à quel point cette saison avait pu me perdre et me désarçonner.

Et puis non. Ce billet ne sera pas écrit. Il s'est évaporé dans les méandres de mes songes avec la naissance de septembre. La vie, les efforts que j'ai fait pour rebondir ont fini par m'emporter ailleurs. J'ai repris mon bonhomme de chemin. Sereinement. Et je porte un regard au final positif sur ces trois mois : je me sens en vie.

J'écoute, tout en tapant ce texte, Breathe me de Sia, que nous propose Ikare. Et cette musique me remémore inévitablement la fin de la série culte Six feet under. Et j'avoue que je me sens un peu comme l'une des héroïnes : je prends la route, j'avance : ce que je laisse derrière moi (les bonheurs, les moments difficiles) fait désormais partie intégrante de ma personne. Je continue en restant confiant en cet avenir que je me bâtis un peu plus chaque jour. Ce qui a pu me blesser me construit un peu plus encore ; ce que j'en ai aimé et qui m'a fait du bien me réconfortera dans les moments difficiles ; les décisions prises étaient les bonnes puisqu'elles étaient les miennes ; les rencontres, dont certaines sont de réconfortantes surprises, sont désormais à mûrir.

J'avance dans cette vie qui est mienne sans trop savoir où elle me mène. Je n'ai pas de plan de route, je cherche seulement à y être heureux. Ma nature n'est pas forcément prétentieuse, mais elle est d'être obstiné. Je me donnerai donc les moyens d'atteindre encore un peu plus ce but, sans pour autant me renier ou me perdre en chemin. Après, le hasard, les coïncidences, la chance, la destinée (qui, au
fond, sont pour moi la même chose) m'y aideront ou pas, mais je ne regretterai rien. Je fais de mon mieux. Je sais ce que je veux sans pour autant porter des oeillères. Je sais m'ouvrir aux autres, me laisser surprendre par l'inattendu, m'abandonner. Je vais bien.


10 commentaires:

Anonyme a dit…

il faut malgré tout continuer son petit bonhomme de chemin... Se sentir en vie, avoir comme but d'être heureux et savoir ce que l'on veut est déjà beaucoup!

Anonyme a dit…

"Je sais m'ouvrir aux autres, me laisser surprendre par l'inattendu, m'abandonner. Je vais bien"

Que j'aime lire ce genre de conclusion. Et quels progrès depuis l'ouverture de ton blog :)))

B. a dit…

Vive la blogothérapie!

Quand les "grands plaisirs" manquent, moi, j'essaye de me focaliser sur les "petits plaisirs".
Ils maintiennent alors la barque à flots... Ils sont toujours là, eux.

Et puis surtout, je m'efforce d'en sourire... Parce que quoi qu'il arrive, il y a bien pire ailleurs.
:o)

Anonyme a dit…

Très joli post, plein d'optimisme :-)
Bonne route monsieur Celui qu'il !

iwantoclosethat a dit…

Toujours une aussi belle plume très cher. Choix musical excellent. Ce n'est pas facile de s'ouvrir aux autres... "Tu sais." C'est un combat...
- "La vie c'est comme ça tous les jours ou seulement quand on est petit?
- "La vie c'est comme ça tous les jours..."
Profite.

Celui qu'il ... a dit…

- Eltan : Oui, je trouve aussi que c'est déjà énorme. "C'est dèjà un peu le bonheur que de vouloir le bonheur". (Extrait de 17 fois Cécile Cassard)

- Chondre : Je savais dèjà tout cela à l'ouverture de ce blog. Je crois que le progrès vient du fait que désormais, j'arrive à le dire à tous et le mettre en pratique.
;-)

- B. : Nous sommes bien d'accord.
;-)

- On a night : Merci, à toi aussi ! On va surement se croiser samedi, non ?

- Poudre : Merci, mais je doute d'avoir des qualités littéraires. Au mieux, je suis clair.
Le choix musical m'a été inspiré par un autre blogueur.
Ce n'est pas forcément évident en effet, mais c'est nécessaire pour moi.
D'où vient ta citation ?

Unknown a dit…

A la bonne heure.... ;-)

AdaM a dit…

oh bah je lis que de jolies choses par ici
;-)
la route est longue mais belle malgré tout.

Arthur a dit…

Chapeau pour ce très beau billet Monsieur !
Et, donc, bonne continuation :)

Celui qu'il ... a dit…

- Dfromparis : Et ouaip ...

- Adam : Mais c'est que je suis une jolie chose. Voyons !
Je continue de croire que le meilleur est à venir sans pour autant déprécier le présent.
;-)

- Arthur : Merci !