dimanche 4 février 2007

Double première

Matri(k)is

J'étais invité hier soir par A. à la première du spectacle Matri(k)is au Théâtre National de Chaillot . C. et C. nous ont accompagné ... 3 possibilités sur 6 (private joke).

Il s'agît d'un spectacle de danse contemporaine chorégraphié par Abou LAGRAA. Le spectacle est un dyptique regroupant 10 danseurs. La première partie est donc assurée par un duo masculin. La seconde est dansée par 8 femmes.

C'est la première fois que j'assistais à un spectacle de danse mais l'invitation, la curiosité et l'envie de me confronter à cette forme d'art ont créé l'occasion. Et bien, je n'ai pas été déçu.
J'ai été moins sensible à la première partie car je n'en ai pas perçu le sens. Je suis conscient de la performance physique, de l'esthétisme des mouvements, mais je n'ai pas compris ce qu'ils racontaient. Or pour moi, c'est une chose primordiale lorsque je suis spectateur-novice dans un art. Autant en peinture, l'esthétique peut me suffire (même si j'adhère encore davantage avec du sens ou une contextualisation), mais là, ne maîtrisant absolument pas le sujet, j'avais besoin de sens.
C'est pourquoi la seconde partie a captivé mon attention. J'ai trouvé des artistes me racontant une histoire, me faisant comprendre quelque chose en dansant. De plus, cette seconde partie a mêlé un peu de chant à la danse pendant les quelques premières minutes. Peut-être que cela a aussi influencé mon état d'esprit. La première danseuse a su éveiller ma curiosité et mon envie de comprendre la suite, puis les autres ont maintenu cet intérêt.
A la fin du spectacle, lors du cockail et parmi quelques célébrités (ça a du bon les relations !), nous avons échangé tous les quatres sur le spectacle. Et les deux demoiselles ont vu encore davantage de sens que moi sur la seconde partie. Il était donc intéressant de saisir a posteriori des clés de compréhension que je n'avais que partiellement décelé.Elles m'ont conforté dans ma préférence.

Pendant la première partie, j'avoue aussi que je me suis rendu compte d'un changement de perception en ce qui me concerne. En effet, la première partie met en scène deux hommes, et je n'ai pu m'empécher d'y voir une certaine ambiguité. L'un était plus gracile et féminin, tandis que l'autre était plus dans la force, la virilité. Je me suis donc demandé si cela ne venait pas du fait que je sois homo. J'ai alors été destabilisé car si ce qui n'est qu'une partie de moi codifie ma perception, je trouve que je m'inscris dans une "case" et que c'est un manque d'ouverture. Cela a donc trotté dans ma tête durant la première partie, puis la seconde m'a fait oublier cette pensée. Mais ce matin en rédigeant ce billet, cette idée me revient. Cependant, en cherchant des informations sur le spectacle, j'ai trouvé quelques lignes où le chorégraphe parle de son travail et de ses thêmes de prédilection : la figure du double, l’identité sexuelle bafouée, la féminité/masculinité.
Ouf ! Suis rassuré ...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi c'est plutot le contraire,j'ai préféré la première partie.La prestation des deux danseurs étaient vraiment magnifiques mais c'est vrai que j'ai eu du mal à en percer le sens.Après quelques recherches,j'ai trouvé l'interview d'Abou Lafraa et j'ai alors compri.Un conseil lisez le www.danse-light-magazine.com/spip.php?article11...PS:Merci à danse light magazine qui a eu l'idée de l'interview et qui a éclairé les spectateurs

Celui qu'il ... a dit…

- Merci pour le lien d'explication !