dimanche 18 mars 2007

Rencontres

Il y a quelques jours, j'ai reçu un mail d'une personne dont le nom ne m'évoquait rien. Puis, en le lisant, j'ai réussi à en identifier l'auteur. Il s'agît de G., un garçon que j'ai croisé récemment par l'intermédiaire d'amis. J'ai tout d'abord été étonné que ce garçon me contacte. Je me suis même demandé comment il avait pu avoir mon adresse, puis je me suis dit que C. ou L. (les amis en question) lui avait peut être communiqué. Dans son mail, il me proposait alors d'assister à une visite-conférence au Musée d'Orsay.

Dans un premier temps, je n'ai pas trop compris son invitation puisque l'on ne s'est que rarement croisé, puis, dans un deuxième temps, je me suis dit que cela pouvait être l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes (son mail précisait qu'il y aurait d'autres amis à lui) et de plus, la conférence semblait intéressante. J'ai alors accepté et rendez-vous a été pris pour le samedi suivant.

Hier, je me suis donc rendu au Musée d'Orsay pour y assister à une visite-conférence intitulée L'art au XIXème siècle, Baudelaire et la peinture des mots. Cet évènement a notamment été organisé en raison du 150ème anniversaire de la publication des célèbres Fleurs du Mal. J'y ai donc retrouvé G. et deux couples de ses amis. Après les présentations d'usage, nous sommes entré. C'était la première fois que je visitais un musée dans le cadre d'une conférence. Le principe est plutôt plaisant et permet de mettre en perspective et d'approfondir l'étude de certaines oeuvres. Et puis écouter des extraits des Fleurs du Mal face à des oeuvres magistrales, ça a plutôt de la gueule. Bref, le moment était assez intéressant, même si la conférencière n'était pas passionnante, qu'elle ne lisait pas convenablement les vers (à mon goût), la stimulation intellectuelle a cependant été bien réelle. J'ai notamment beaucoup aimé entendre un poème écrit par Baudelaire a propos d'une statue surprenante, qui s'offrait alors à notre regard : cela prend une toute autre dimension.

La comédie humaine, Ernest Christophe

"Et, regarde, voici, crispée atrocement,
La véritable tête, et la sincère face
Renversée à l'abri de la face qui ment"

"Le masque" (extrait), d'après les Fleurs du Mal de Baudelaire.

Après la visite, un programme de la suite a été échaffaudé en fonction des planings et des obligations de chacun. Je me suis donc retrouvé à faire des courses au BHV avec G., et deux autres de ses amis. J'ai parfois eu l'impression de faire le chien-chien qui suivait (je n'avais pas de projets ou de course à faire), mais d'un autre côté cela a aussi permis de faire plus ample connaissance en bavardant et en écoutant. J'avais une drôle d'impression : je me demandais si je devais me barrer ou rester encore un peu. Certains traits de caractère, notamment de l'un de ses potes ne me plaisait pas vraiment (réflexions assez autaines, idées qui me déplaisent, ...). J'ai finalement suivi comme un gentil garçon, tout en étant dans l'observation (l'un de mes grands trucs, qui a du me faire passer pour quelqu'un de froid ou de périssant d'ennui). Bref, un peu refroidi.

Puis G. nous a proposé d'aller boire un pot chez lui. Nous nous sommes donc dirigé à trois dans son appart, où l'alcool m'a fait me détendre un peu et ouvrir davantage ma gueule (non, je ne suis pas autiste !). La faim se faisant sentir, nous avons alors décidé d'aller Chez Omar*, ou nous a retrouvé la copine de son pote. Cette fille est tout simplement incroyable. C'est l'Italienne dans toute sa splendeur : un vrai moulin à parole qui en fait des tonnes, qui parle fort, dit tout haut ce qu'elle pense, adore tout ce qu'elle voit ("Magnifique !") et bosse dans le "public relation" culturel. Autant dire, la soirée a été très animée, très drôle et m'a permis de connaître un peu mieux ces personnes. Le groupe s'est ensuité séparé et je me suis dirigé vers mon métro de retour après les avoir remercié pour cette bonne journée.

Concernant G., je n'ai pas vraiment eu d'information sur ses intentions. Il semblerait, au vu de quelques indices que ce garçon soit homo, mais je n'ai pas eu l'impression d'avoir été dragué. Il faut dire que j'ai la facheuse tendance à ne rien voir arriver, mais là, franchement ... La démarche était plutôt amicale. Et d'ailleurs tant mieux, car G. est un garçon très sympathique, mais je ne suis pas vraiment attiré par lui. Je m'en ferai donc bien un pote. C'est stimulant de rencontrer de nouvelles personnes.


* Chez Omar, 47 rue de Bretagne dans le 3ème arrondissement. Spécialités orientales dans un cadre de vieux bistrot ... une excellente adresse où il faut cependant s'armer de patience car l'adresse est réputée (à juste titre) et il n'est pas possible de réserver.

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