vendredi 5 janvier 2007

Ca c'est de la journée !

Une journée bien riche que celle d'hier ! C'est avec C. que j'ai vadrouillé dans Paris avec un programme qui s'est bien enrichi au fur et à mesure de la journée. J'adore !
Homère

Tout a donc commencé avec la visite, à la B.N.F., de l'exposition "Homère, sur les traces d'Ulysse".

Cette expo retrace à travers un parcours thématique l'histoire du célèbre auteur (présumé) de l'Iliade et de l'Odyssée, tout en rapellant les légendes composant ces récits. Pour cela, l'exposition s'appuit sur la présentation d'un certain nombre d'objets : monnaies, vases, statuettes, extraits vidéos et bien sûr, livres.

Le parcours nous rappelle qu'Homère est en réalité une légende. Personne ne sait réellement s'il a réellement existé et s'il est bien l'auteur de ces oeuvres antiques. D'ailleurs, il faut tout d'abord savoir que l'Iliade et l'Odyssée que nous connaissons sont en réalité issus d'une retranscription d'une tardition orale. Homère était un aède, c'est à dire un personnage qui déclamait des poèmes épiques en s'accompagnat à la lyre. La technique consistait donc à broder à partitr d'une trame définie. Cela explique que les philologues aient doutés de son existence puisque les transcriptions écrites n'avaient pas de continuités stylistique.

Cette plongée dans les mythes grecs a été passionnante, d'autant plus que j'ai trouvé cette exposition particulièrement bien présentée : les objets sont biens mis en valeur, il y a de l'espace (il n'y avait pas foule), la lumière est agréable, les commentaires sont intéressants. De plus, la visite est assez rapide, ce qui évite d'être lassé ou saturé. Bref, une exposition dont on sort enrichi.

Du coup, sur notre lancée, il semblait difficile de s'arrêter là. Nous avons donc enchaîné sur une deuxième exposition :

Antonin ARTAUD

La seconde exposition est celle consacrée à Antonin ARTAUD. Cette dernière est plus vaste, à l'image de la complexité et de la variété qu'offre ce personnage. Je dois être franc, je n'avais jamais attendu parlé de cet homme avant que cette exposition soit montée. Il s'agît donc d'une découverte !

Antonin ARTAUD (1896-1946) est un homme extrêmement complexe et particulièrement intéressant. Il s'agît d'un "touche à tout" qui s'est illustré dans l'écriture, dans le cinéma, le théâtre ... Ce qui fait sa particularité est aussi son rapport à la folie. En effet, le garçon a été touché par des troubles psychatriques dès son adolescence. Il a donc passé la majeure partie de sa vie interné dans des établissements dits spécialisés. Mais cela ne l'a pas empêché de mener une vie intellectuelle et sociale riche. Il appartenait bel et bien à son temps, notamment aux mouvements suréalistes et dadaïstes. De plus, il est reconnu pour avoir abordé son état d'une manière qui n'avait jamais été employée.

Là encore, la présentation faite par la B.N.F. est particulièrement stimulante. J'ai bien aimé les citations notées sur les murs et les sols des salles d'exposition. Il est surtout très intéressant de pouvoir lire (lorsque c'est lisible) les cahiers originaux d'Artaud, souvent agrémentés de dessins, de croquis, mais aussi de pouvoir visionner des extraits des films (majoriatirement muets) dans lesquels il a joué.
Ce qui est aussi fascinant chez lui, c'est sa volonté de théoriser les domaines qu'il a abordé, afin de se les approprier, d'en comprendre l'essence.

Morceaux choisis :
" Allons, je serai compris dans dix ans par les gens qui feront aujourd'hui ce que vous faites.
Alors on connaîtra mes geysers,
on verra mes glaces,
on aura appris à dénaturer mes poisons,
on décèlera mes jeux d'âmes.
Alors tous mes cheveux seront coulés dans la chaux ,
toutes mes veines mentales,
alors on percevra mon bestiaire et ma mystique devenue un chapeau.
Alors on verra fumer les jointures des pierres
et d'arborescent bouquets d'yeux mentaux se cristalliseront en glossaires,
alors on verra choir des aérolithes de pierre,
alors on verra des cordes,
alors on comprendra la géométrie sans espace,
et on apprendra ce que c'est que la configuration de l'esprit
et on comprendra comment j'ai perdu l'esprit."


Vous avez dit fou ? ...

Après une petite ballade à pied dans Paris (j'adore) et un petit arrêt pour reprendre des forces, l'envie d'une toile s'est faite sentir.


Les infiltrés

Notre choix c'est porté sur Les infiltrés, le dernier film de Martin SCORSESE.

Billy (Leonardo DI CAPRIO) et Colin (Matt DAMON) sont deux jeunes recrues de la police de Boston. Cependant, ces derniers vont suivre des chemins de carrière bien différents. Ils sont embauchés dans un service qui se donne pour principalbut de faire tomber un parrain régnant sur les bas quartiers de la ville : Franck COSTELLO (Jack NICHOLSON).
Le point commun entre les deux jeunes policiers sont qu'ils sont en réalités infiltrés. Billy auprès de Costello, pour le compte de la police ; Colin l'est dans la police pour le compte de Costello. Dès lors les double-vies de ces deux personnages n'ont de cesse de s'entrecroiser, puisque les deux ont notamment pour mission de démasquer l'autre.

Ce film est plein de rebondissements, comme l'a très justement exprimé C. "on est retourné comme des crêpes toutes les 5 minutes !". Du coup, j'en suis même devenu hyper parano puisque mon cerveau a alors échaffaudé des scénarios les plus invraissemblables possibles pour la fin de ce film. Mais ils étaient faux !
Il s'agît donc d'un bon thriller, parfois violent, mais Scorsese est capable de bien pire. Hormis le scenario, la principale qualité de ce film réside dans le jeu des acteurs, et notamment de Nicholson pour ma part. Ils sont tout simplement prodigieux.
J'ai donc passé un bon moment, ce qui n'était pas gagné d'avance, puisque je ne suis pas très réceptif à ce type de film. Une belle performance !

Voilà donc une bonne journée comme je les aime, pleine de découvertes et de bonnes surprises ! Aujourd'hui sera plus calme.

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