vendredi 30 mars 2007

Avec un peu de retard

La semaine qui vient de s'écouler a été chargée professionnellement. De plus, l'envie de noter quelques lignes ici-bas se fait moins ressentir. Je suis happé par le rythme ... Je me rattrappe donc maintenant que cela semble se calmer un peu.

En début de semaine, j'ai assisté à un match d'improvisation qui se tenait à l'Elysée-Montmartre et qui était organisé par la LIFI. Ce match est organisé dans le cadre d'une compétition inter-ligue : il s'agissait ici de la seconde demi-finale.

Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas rendu à l'une de ces joutes verbales. Lors de l'année passée à Orléans, c'était quelque chose que je faisais régulièrement. Mais l'arrivée sur Paris m'a fait perdre cette bonne habitude.

Pour ceux qui ne connaissent pas, le spectacle voit s'affronter deux équipes composées de 4/5 acteurs lors d'épreuves dont le thème (farfelu) , le style et la durée sont imposés. Le tout est, bien-sûr, improvisé (c'est tout ce qui en fait l'intérêt) car les acteurs n'ont que quelques secondes pour préparer une trame et doivent interragir (ou pas) avec ceux de l'équipe adverse. A la fin du temps imparti, l'arbitre, qui veille au grain, demande au public de voter (à l'aide d'un carton bi-colore) pour l'équipe qu'il a préféré. Les point s'aditionnent au fur et à mesure des matchs, rassemblés en 3 manches d'une demi heure.

Du coup, lorsque C. m'a parlé d'une représentation, j'ai profité de l'occasion pour renouer avec ce type de spectacle. Cela a aussi eté l'occasion de faire quelques comparaison et j'ai donc aboutit au bilan suivant : à Paris c'est plus chers (une vingtaine d'Euros) et on y lance des pantoufles plutôt que des chaussettes ! Sinon, pour le reste, c'est toujours aussi percutant, drôle et amusant. Bref, j'ai passé un excellent moment, avec des réflexions plus hillarantes que d'autres, mais une surprise souvent présente. J'admire la vivacité d'esprit dont arrivent à faire preuve ces acteurs amateurs.

Le spectacle s'est terminé par l'intervention de trois slameurs aux sensibilités et aux poésises différentes. Une déclinaison de l'art de l'improvisation.

mercredi 28 mars 2007

Ca se précise !

Youpi, les projets pour l'été se profilent. Il semblerait que je me dirige vers ça :


La tour de Belém

Content, content !

Et si certains ont des bons plans, des bonnes adresses, je suis preneur ...

samedi 24 mars 2007

Que tout le monde se rassure !

J'ai été médisant ! L'Art est sain et sauf.


Bon, on est pas si loin que ça au final ! Fin de la séquence nostalgie en fouillant dans les placards.

La fin de l'anonymat

Allez, je me dévoile au regards de tous !


J'ai profité de mon retour pour mener l'enquête. En recherchant mon oeuvre dans les placards de la maison de mes parents, je suis tombé sur cette photo. Qu'est devenu ce garçon ?

Et sinon, aucune trace de ma reproduction. Je crains le pire.

mercredi 21 mars 2007

De la détresse des gens

Il me vient à l'esprit une des choses que je pense ne vraiment pas maîtriser : faire parler les autres lorsque je me rends compte qu'ils en ont besoin. Si ce défaut n'est pas permanent, il revient de manière récurrente.

C'est souvent une fois que j'ai laissé la personne que je me rends compte de ce qu'elle a pu dire ou des signes qu'elle a pu émettre. Mais il est alors trop tard pour poser les questions qui me viennent à l'esprit ou pour l'aider dans sa réflexion. Je suis une fois de plus caractérisé par ma lenteur ou plutôt l'impossibilité d'analyser les choses qui touchent l'humain en temps réel.

Du coup, ceux qui me font des confidences doivent alors penser qu'ils se sont trompés d'interlocuteur ou que je suis le premier des indifférents. Non, pas que je sois pour autant muet face à un état d'âme que je percois, mais je n'arrive que rarement à en saisir l'importance sur le coup. Qu'il est pénible de ne pouvoir analyser les situations, les paroles et leurs portées que bien après qu'elles aient été prononcées. Je ne me sens pas à la hauteur de la confiance qui peut m'être témoignée. Et bien au-delà, j'ai le sentiment de ne pas fournir l'aide que je devrais à mes proches ou à ceux qui m'en réclament.

Il me semble pourtant que je sais écouter, en faisant du mieux que je peux sur l'instant. Mais c'est bien après que me viennent les mots qu'il aurait fallu prononcer ou la portée réelle des appels de l'autre. Ensuite, cela déclenche généralement une multitude d'interrogations qui deumeurent alors sans réponse puisque les conditions de la confidence ne se représentent pas forcément, ou tout du moins, celles-ci évoluent. A force de me planquer derrière des murs, je finis par moi-même ne plus voir ce qui se trouve de l'autre côté.

Putain, c'est pas simple les relations humaines (ce n'est pas une découverte, je vous rassure !) ... et je n'y suis vraiment pas bon.
Vous croyez qu'il existe une formation ? (Le premier qui me répond "celle de la vie" s'en prend une !)

mardi 20 mars 2007

La question du jour

Mais à qui est cet oeil ?

Ca intrigue vachement en fait ces mini-photos ! (Ou comment se faire avoir à son propre jeu).

dimanche 18 mars 2007

Rencontres

Il y a quelques jours, j'ai reçu un mail d'une personne dont le nom ne m'évoquait rien. Puis, en le lisant, j'ai réussi à en identifier l'auteur. Il s'agît de G., un garçon que j'ai croisé récemment par l'intermédiaire d'amis. J'ai tout d'abord été étonné que ce garçon me contacte. Je me suis même demandé comment il avait pu avoir mon adresse, puis je me suis dit que C. ou L. (les amis en question) lui avait peut être communiqué. Dans son mail, il me proposait alors d'assister à une visite-conférence au Musée d'Orsay.

Dans un premier temps, je n'ai pas trop compris son invitation puisque l'on ne s'est que rarement croisé, puis, dans un deuxième temps, je me suis dit que cela pouvait être l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes (son mail précisait qu'il y aurait d'autres amis à lui) et de plus, la conférence semblait intéressante. J'ai alors accepté et rendez-vous a été pris pour le samedi suivant.

Hier, je me suis donc rendu au Musée d'Orsay pour y assister à une visite-conférence intitulée L'art au XIXème siècle, Baudelaire et la peinture des mots. Cet évènement a notamment été organisé en raison du 150ème anniversaire de la publication des célèbres Fleurs du Mal. J'y ai donc retrouvé G. et deux couples de ses amis. Après les présentations d'usage, nous sommes entré. C'était la première fois que je visitais un musée dans le cadre d'une conférence. Le principe est plutôt plaisant et permet de mettre en perspective et d'approfondir l'étude de certaines oeuvres. Et puis écouter des extraits des Fleurs du Mal face à des oeuvres magistrales, ça a plutôt de la gueule. Bref, le moment était assez intéressant, même si la conférencière n'était pas passionnante, qu'elle ne lisait pas convenablement les vers (à mon goût), la stimulation intellectuelle a cependant été bien réelle. J'ai notamment beaucoup aimé entendre un poème écrit par Baudelaire a propos d'une statue surprenante, qui s'offrait alors à notre regard : cela prend une toute autre dimension.

La comédie humaine, Ernest Christophe

"Et, regarde, voici, crispée atrocement,
La véritable tête, et la sincère face
Renversée à l'abri de la face qui ment"

"Le masque" (extrait), d'après les Fleurs du Mal de Baudelaire.

Après la visite, un programme de la suite a été échaffaudé en fonction des planings et des obligations de chacun. Je me suis donc retrouvé à faire des courses au BHV avec G., et deux autres de ses amis. J'ai parfois eu l'impression de faire le chien-chien qui suivait (je n'avais pas de projets ou de course à faire), mais d'un autre côté cela a aussi permis de faire plus ample connaissance en bavardant et en écoutant. J'avais une drôle d'impression : je me demandais si je devais me barrer ou rester encore un peu. Certains traits de caractère, notamment de l'un de ses potes ne me plaisait pas vraiment (réflexions assez autaines, idées qui me déplaisent, ...). J'ai finalement suivi comme un gentil garçon, tout en étant dans l'observation (l'un de mes grands trucs, qui a du me faire passer pour quelqu'un de froid ou de périssant d'ennui). Bref, un peu refroidi.

Puis G. nous a proposé d'aller boire un pot chez lui. Nous nous sommes donc dirigé à trois dans son appart, où l'alcool m'a fait me détendre un peu et ouvrir davantage ma gueule (non, je ne suis pas autiste !). La faim se faisant sentir, nous avons alors décidé d'aller Chez Omar*, ou nous a retrouvé la copine de son pote. Cette fille est tout simplement incroyable. C'est l'Italienne dans toute sa splendeur : un vrai moulin à parole qui en fait des tonnes, qui parle fort, dit tout haut ce qu'elle pense, adore tout ce qu'elle voit ("Magnifique !") et bosse dans le "public relation" culturel. Autant dire, la soirée a été très animée, très drôle et m'a permis de connaître un peu mieux ces personnes. Le groupe s'est ensuité séparé et je me suis dirigé vers mon métro de retour après les avoir remercié pour cette bonne journée.

Concernant G., je n'ai pas vraiment eu d'information sur ses intentions. Il semblerait, au vu de quelques indices que ce garçon soit homo, mais je n'ai pas eu l'impression d'avoir été dragué. Il faut dire que j'ai la facheuse tendance à ne rien voir arriver, mais là, franchement ... La démarche était plutôt amicale. Et d'ailleurs tant mieux, car G. est un garçon très sympathique, mais je ne suis pas vraiment attiré par lui. Je m'en ferai donc bien un pote. C'est stimulant de rencontrer de nouvelles personnes.


* Chez Omar, 47 rue de Bretagne dans le 3ème arrondissement. Spécialités orientales dans un cadre de vieux bistrot ... une excellente adresse où il faut cependant s'armer de patience car l'adresse est réputée (à juste titre) et il n'est pas possible de réserver.

samedi 17 mars 2007

Une bonne réflexion sur le couple

Par effraction

L'envie d'un film s'est fait sentir à la fin de cette semaine dense en travail. Le nouvel Ozon étant sorti et appréiciant généralement son travail, la tentation était forte. Mais en réalité la BO et le synopsis n'ont pas confirmé cette envie. Du coup, le choix s'est porté sur Par effraction d'Anthony MINGHELLA.

Le film nous plonge dans l'histoire de Will (Jude LAW), un célèbre architecte londonien qui a décidé d'installer ses nouveaux bureaux dans un ancien entrepôt de King Cross, un quartier en pleine reconversion du nord de Londres. Cependant, dès le premier soir, les bureaux sont cambriolés. Puis ce pénible épisode se répète une nouvelle fois. Dès lors, Will décide de monter la garde devant ses bureaux. Suite à une filature, il finit par découvrir le monde de Milo (Rafi GAVRON), un jeune réfugié d'origine serbe, et surtout celui de sa mère (Juliette BINOCHE). Dès lors, cette rencontre bouleverse sa vie et celle de son couple. En effet, Will est marié à Liv (Robin WRIGHT PENN), une splendide suédoise, accaparée par l'autisme de sa fille. Cependant, leur couple est moribond, et cette nouvelle aventure va apporter un peu de passion dans la vie trop planifiée de Will.

J'ai apprécié ce film. Comme le disait C., les personnages sont très crédibles. Ce qui m'a le plus touché est la façon dont les différents couples du film arrivent a dialoguer. Ils arrivent à se dire des choses dures et à les entendre. Ils cherchent à se comprendre dans toute leur complexité, leurs sentiments, sans avoir de fierté mal placée ou exacerbée. Ils s'acceptent avec leurs faiblesses et se donnent les moyens de les surmonter lorsqu'ils en font le choix. Les trois acteurs principaux y sont sublimes et le réalisateur a trouvé de bonnes idées qui laissent une très bonne impression d'ensemble.

lundi 12 mars 2007

Un dimanche qui met la patate

La vie des autres

Un beau dimanche qui a vu le premier picnic de l'année 2007 sous le soleil parisien des Buttes-Chaumont. Le moment passé avec A., C. et M-L. a donc été bien agréable en cette belle journée. La soirée s'est ensuite terminée par un ciné. Après quelques hésitations et argumentaires contradictoires, le choix s'est porté sur La vie des autres de Florian HENCKEL Von DONNERSMARCK.

Le film nous replonge dans le Berlin-Est du milieu des années 80. Trois personnages vont alors être au prise avec la Stasi, la police secrète qui surveillait alors la moindre personne jugée trop subversive pour le régime en place. Le trio est ici formé par un couple d'artistes (un écrivain et une actrice) et un agent des services de la sécurité intérieure. Les premiers étant alors la cible d'une enquête par le second à cause de leur aspect trop fidèle au parti communiste (donc forcément louche !).

Je faisais parti de ceux qui ont argumenté pour aller voir ce film, pourtant sorti depuis un petit moment, car il m'avait été vivement conseillé par une collègue. Et bien j'ai littéralement été soufflé par ce film. La justesse des acteurs, l'excellente plongée dans la RDA et son système si éloigné de ma vie de chanceux élevé dans une démocratie, les sentiments non-dits mais malgré tout avoués, la sensibilité, la finesse (notamment une fin qui ne vire pas au happy-end mièvre), la beauté des plans ... tout y est, et contribue à l'excellence de cette oeuvre. Bref, je ne saurai tarir d'éloge pour ce film qui m'a profondément touché et bluffé. Un bijou ! J'en ai eu le sourire en traversant tout Paris en métro en ce dimanche soir, tellement j'ai trouvé ce film beau. Allez, zou ! Dans le palmarès !

Un weekend fort sympathique où j'ai fait le plein de soleil, croisés des amis et des copains, vu des choses sublimes. Me voilà rechargé pour au moins une semaine entière : j'ai trop la patate. I'm back !

dimanche 11 mars 2007

Plein les mirettes


J'ai profité de l'ensoleillement de ce samedi pour arpenter les rues de Paris et aller visiter le nouvel accrochage des collections d'Art moderne (1906-1960) au Centre Pompidou.

Comme son titre l'indique cette exposition présente une partie des fonds du musée sous un nouveau jour. L'accrochage propose une approche chronologique des oeuvres des plus grands artistes de 1906 à 1960.

Le projet et le résultat sont donc énormissimes. La variété de ce qui est proposé est pléthorique et la collection est tout simplement incroyable tant elle est riche. Pour ne siter que quelques noms, y sont réunies des oeuvres de DE STAEL, SOULAGES, BRAQUE, DELAUNAY, PICASSO, MAN-RAY, BRASSAI, CALDER, ... La liste n'est que partielle tant les oeuvres et les noms réunis sont nombreux. E
n revanche, là ou j'ai un peu foiré le truc, c'est que je suis parti dans le sens contraire de l'exposition et lorsque je m'en suis apperçu, je n'ai pas eu l'envie de repartir dans l'autre sens : j'ai donc remonté le fil du temps et de la création artistique. J'ai cependant passé un excellent moment, plein d'émerveillement pour mes p'tits yeux. Avec une petite pointe d'émotion lorsque j'ai croisé, pour la première fois, l'oeuvre de MATISSE intitulée La blouse roumaine.

La blouse roumaine, Matisse

Ce n'est pas que je sois particulièrement admiratif de cet artiste ou de cette toile, mais elle m'a rappelé des souvenirs d'enfance. En effet, lorsque j'étais à l'école primaire, une de mes institutrices nous avait donné à reproduire cette oeuvre. Je la revois encore accrochant cette reproduction au tableau, et nous, nous évertuant à en retracer les contours. La plus grande difficulté avait alors consisté à reproduire ces mains croisées. Je me souviens que mon soucis de bien faire m'avait fait les recommencer de nombreuses fois. Le résultat (un chef-d'oeuvre bien-sûr !) a d'ailleurs trôné un long moment dans la chambre de mes parents. Il semble d'ailleurs qu'ils s'en soient débarassé, puisque qu'elle a disparu depuis. Il va falloir enquêter et les faire culpabiliser jusqu'à ce qu'ils la raccrochent. Aucune conscidération pour les élans artistiques de leur fils !!! Une petite pointe de nostalgie donc, en croisant de nouveau le regard et les mains de cette femme. Fin de la parenthèse.

Comme vous l'aurez compris, l'exposition est donc foisonnante et propose des comparaisons très intéressantes entre certains artistes. La plus frappante est la comparaison entre certaines oeuvres de PICASSO et BRAQUE, dont une partie des travaux se répondent de manière manifeste (BRAQUE, gros copieur !). J'y ai également découvert les oeuvres d'Antoine PEVSNER que j
e ne connaissais pas : j'ai beaucoup aimé ses sculptures métaliques, ou la lumière se reflète et se diffuse.

Monde, Antoine PEVSNER

Bref, j'ai adoré, et pour ma part, j'y retournerai.

jeudi 8 mars 2007

Haut les coeurs

Les témoins

La bulle d'oxygène de la semaine a consisté à aller voir Les témoins, le dernier film d'André TECHINE, avec ma comparse C.

Ce film propose l'histoire de plusieurs personnages dont les destins se croisent dans le milieu des années 80. Manu est un jeune homme qui se trouve au carrefour des vies des différents protagonistes. Dans un premier temps, le film nous replonge dans une période d'insouciance et de bonheur, mais très rapidement, les personnages sont confrontés à leur vies et à leur choix, suite à la découverte de la séropositivité de Manu.

Il m'a tout d'abord fallut un peu de temps pour me mettre dans l'ambiance de ces années. Mais très rapidement, le film a réussi à m'emporter et m'émouvoir. Les acteurs y sont plutôt touchants. Il faut dire aussi que l'artillerie lourde a été sortie en ce qui concerne le casting : Michel BLANC, Emmanuelle BEART, Julie DEPARDIEU, Sami BOUAJILA ... Chaque personnage nous propose un type de réaction face à l'apparition de la maladie de Manu (Johan LIBEREAU) qui finit par bouleverser la vie de chacun. Le film est parsemé de répliques ou de phrases souvent très justes, notamment en ce qui concene l'homosexualité, mais surtout l'amour (bien plus important au final).
En dépit du sujet dramatique et d'une histoire lourde, TECHINE ne fait pas de son film un poids qui écrase les spectateurs. La lumière qui jaillit de ce film et des personnages (malgré leurs noirceurs aussi) fait que cette histoire est davantage dominée par la sensation du feu brulant de la vie, que par la froideur de la maladie et de la mort. De plus, l'oeuvre ne donne pas envie de juger les personnages, mais de les prendre tels qu'ils sont. Le message reste donc positif : la vie est loin de ressembler à Disneyland (surtout à cette époque qui a du faire la transition entre la liberté sexuelle proclamée par l'après 69 et les années Sida) mais elle vaut d'être vécue et de se battre. Une belle histoire.

dimanche 4 mars 2007

Une question de goût


Alors que la Lune se dissimulait au regard des hommes, je suis allé écouter Brad MEHLDAU au Théatre du Châtelet, où il présentait sa composition intitulée Jazz, pour piano et orchestre symphonique.

L'oeuvre se compose de deux mouvements. Un premier est assuré par Brad MEHLDAU, seul, au piano. Puis pour le deuxième mouvement, il est rejoint par un orchestre symphonique, en l'occurence, l'Orchestre National d'Ile-de-France.
J'ai connu cet artiste par l'intermédiaire de copains qui écoutaient certains morceaux issus de B.O. signées par l'artiste (dont Million Dollar Hotel ou Ma femme est une actrice). Il s'avère également, en recherchant, qu'il a déjà fait de nombreux albums au succès certain. Le bonhomme est reconnu. C'est donc la curiosité qui m'a poussé, au dernier moment, à acheter des billets pour ce concert unique à Paris.

Bon, quit à faire bondir les amateurs et les puristes nombreux dans la salle ce soir là, je dois avouer que cela ne m'a pas transporté. Ce n'était pas désagréable, mais je n'ai pas vécu LE concert de l'année contrairement à ce que prédisaient certaines critiques que j'avais lu (au dernier moment aussi !). Mais je crois que cela vient surtout du fait que la musique du jazz ne me touche pas. Elle est trop dissonante à mes oreilles, pas assez mélodique. C'est quelque chose que je regrette, mais je n'arrive pas à passer au-delà. J'arrive à écouter, mais pas à être emmené.
Trop de notes étonnent mon oreille. Comme l'a dit C. que j'avais entraîné avec moi, l'esprit continue à divaguer tout en écoutant sérieusement. Cela ne vient pas de qualité de la prestation qui a été fournie hier, j'ai nettement entendu l'excellence des musiciens, notamment de l'orchestre, mais c'est une question de goût. Malgré cela, je ne regrete pas de m'être confronté à l'univers de cet artiste. Ma curiosité a été satisfaite, et qui sait, peut-être qu'un jour, j'apprécierai cette musique.

vendredi 2 mars 2007

De l'image à l'Histoire, il n'y a qu'un pas

L'évènement

L'évènement est une exposition de photographies, principalement, mais aussi de quelques peintures et reportages audiovisuels. Elle se tient actuellement au Jeu de Paume au bout des Tuileries, sur la place de la Concorde.

Le sous-titre "les images comme acteurs de l'Histoire", expose bien l'intérêt de l'exposition. Les oeuvres présentées retracent en effet, le rôle de l'image dans certains évènements historiques. Le choix est thématique puisque cinq évènements historiques ont été utilisés pour démontrer les interactions entre l'Histoire et l'image, surtout photographique. Les cinq évènements étudiés sont la guerre de Crimée (car proche de l'apparition de la photographie), les premiers essais de vol notamment par BLERIOT, les attentats du 11 septembre 2001 à New-York, les congés payés en 1936 et la chute du mur de Berlin. Comme vous l'aurez remarqué, l'ordre n'est pas chronologique, mais cela ne pose pas de problème particulier dans la compréhension du propos de l'exposition.

Le sujet de cette exposition est assez intéressant. Les images choisies sont fortes et permettent de se mettre à la place des contemporains des évènements et de ceux qui ont été soumis à ces images. L'émotion est palpable à travers les clichés, les croquis, les films exposés. La seule critique vient d'un manque de commentaires entre l'évènement et le rôle qu'ont pu y jouer les différentes images. En effet, hormis un panneau à l'entrée de chaque salle, qui reste très évasif, le choix des évènements, bien que pertinent à mes yeux, n'est pas explicité. Dommage, mais d'un autre côté, peut-être que les organisateurs ont pensé que cela serait redondant et que les images parlaient d'elles-même. Cela reste bel et bien une expérience originale.

Je m'énerve !!!

Pourquoi je n'y arrive pas ? Hein ???

Pourquoi je n'arrive pas à aller dans un café du Marais seul ? Pourtant là, c'était l'occasion idéale. J'avais passé l'après-midi avec A., après une expo, nous sommes allé boire un café dans le Marais. Il a des projets pour la soirée, moi pas. J'essaye de motiver les troupes, qui s'incarnent en réalité en une seule personne : ma fidèle amie C., afin de m'accompagner et de poursuvre la soirée dans le quartier. Mais le rhume hivernal la cloue chez elle. Pourtant l'occasion et le timing sont parfaits : 19h30, un vendredi soir dans le Marais, un peu de pluie, c'est le moment.

Mais non, je n'y arrive pas, pas seul. Je ne pousserai donc pas la porte d'un de ces bars. Je vais marcher un peu sous la pluie pour me punir et regagner mes pénates, en ralant contre moi. Dès que je ne suis pas accompagné, je n'arrive pas à m'exposer. Et étant donné que les troupes bien que très volontaires sont assez peu fournies, les occasions passent sans moi.

Alors pourquoi ces hésitations ? Je crois d'une part que je me sentirai bête dans un café où tout le monde est entre potes, discute, rigole ... je crois que je ne tiendrai pas quinze minutes sans que le sentiment de ne pas être à ma place prenne le dessus. D'autre part, c'est peut-être aussi que la confrontation à ce type de situation est l'un des derniers éléments qui puisse faire "bouger" un peu ma vie. Et si ces occasions se révélaient infructueuses, je crois qu'il ne me resterait plus qu'à m'envoyer en l'air avec n'importe qui pour faire bouger les murs de mon existence. Du coup, par crainte de l'échec (et ne souhaitant pas vraiment en arriver à la seconde étape), je me paralyse et n'arrive pas à franchir le cap. Et cela m'énerve au plus au point, car du coup, je ne rencontre pas de nouvelles personnes et mon univers reste sans possibilité d'ouverture.

J'ai pourtant arrêté de croire que ma vie changera si ce n'est pas moi qui en donne l'impulsion. C'est donc le statu quo et ça m'agace d'en être là. Grrr ...

Comme un doute

"La savane est une sorte de désert en Afrique avec un troupeau de rennes."

Je crois que je suis incompétent.

jeudi 1 mars 2007

Juste à temps

Paris en Liberté

Et bien j'ai failli la rater celle-ci ! L'exposition Paris en liberté, rassemblant certaines oeuvres du célèbre photographe Robert DOISNEAU, et qui se tient actuellement à l'Hôtel de Ville de Paris, ferme en effet ses portes ce samedi.

Cette exposition rassemble, sans ordre chronologique un nombre conséquent de photographies de Parisiens (célèbres ou non) prisent par Robert DOISNEAU dans les rues de la ville. Le sujet central de l'exposition se résume donc aux Hommes dans Paris. L'accrochage et la mise en valeur sont plutôt bons puisqu'ils permettent réelement d'approcher et donc se confronter aux photographies.

On retrouve bel et bien l'esthétique, le regard et l'humour du photographe dans cette exposition. Elle nous montre aussi la grande variété des sujets qui l'ont inspiré. On reconnaît bien évidemment quelques photos célèbres, mais aussi d'autres oeuvres moins connues. La variété qu'offre le parcous de l'exposition tant dans les lieux que dans les personnages, contribue aussi au plaisir que l'on ressent lorsqu'on ressort de la salle. Une belle réalisation à aller admirer en urgence, si ce n'est déjà fait !